Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 258 — les réformés avaient établi sur une des places publiques d'Anvers une véritable foire de pamphlets et 'de caricatures contre les jésuites et les catholiques, qui, de leur côté, ne demeuraient pas en reste d'injures. Un poëte catholique, traçant un tableau peu séduisant de la situation, se montre surtout peu révérencieux à l'endroit de la magistrature communale dont il dit : .... L'ordre des échevins N'estoit qu'un roUe alors de pauvres lesche-vins. Vers la fin de l'année 1 578, la Paix de religion, établis- sant la liberté des deux cultes, fut solennellement proclamée à Anvers. C'est ce fait qui donna probablement naissance au jeton que nous venons de décrire. N° 7. Av. Les armoiries de la chambre de rhétorique, La Violette (de Violiere ou Violettebloem), d'Anvers. • Rev. La devise WT lONSTEN • VERSAEMT, dans une couronne. Les violettes, du côté droit, sont d'or sur un fond de gueules. Les armoiries sont celles de la célèbre gilde des peintres, dite de Saint-Luc, et dont les violiers formaient la section littéraire. La précieuse pièce que nous publions est bien le jeton à compter (rekenpenninck) de la chambre de rhétorique La Violette, à l'usage de son trésorier et de son receveur des amendes (breuckmeester). Les comptes étaient rendus tous les ans en présence des dignitaires des deux gildes. Il nous semble opportun d'établir ici une distinction entre les trois espèces de pièces appartenant à des corporations civiles et religieuses, à des conseils municipaux, etc. H y avait :
— 259 — 1" les médailles ou signes distinctifs que portaient les con- frères j les dignitaires les avaient en argent et les simples sociétaires en cuivre ou en plomb j 2° les jetons servant aux trésoriers de ces corporations, qui avaient, sans nul doute, leurs chambres des comptes, et 3° les méreaux, véritable monnaie fictive, représentant une valeur en argent, en vin, en pain, en tourbe, en huile, etc. La Violette était la plus ancienne chambre de rhétorique d'Anvers. De son sein sortirent la Fleur d'or {de Goud- bloem) et le Rameau d'olivier {den Olyf-tak). En 1 547, date de notre jeton, la gilde donna une fête magnifique à l'occa- sion de l'entrée triomphale de Charles-Quint. Nous ren- voyons nos lecteurs, pour de plus amples détails, à l'His- toire de la chambre de rhétorique La Violette, publiée par M. Vandersiraelen , dans le Taelverbondy en 1855, et au bel ouvrage de M. Van Even, het Landjuweel van Antwerpen in 1S61. Camille Picqijé.
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leurs chambres <strong>de</strong>s comptes, <strong>et</strong> 3° les méreaux, véritable<br />
monnaie fictive, représentant une valeur en argent, en vin,<br />
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La Viol<strong>et</strong>te était la plus ancienne chambre <strong>de</strong> rhétorique<br />
d'Anvers. De son sein sortirent la Fleur d'or {<strong>de</strong> Goud-<br />
bloem) <strong>et</strong> le Rameau d'olivier {<strong>de</strong>n Olyf-tak). En 1 547, date<br />
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voyons nos lecteurs, pour <strong>de</strong> plus amples détails, à l'His-<br />
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par M. Van<strong>de</strong>rsiraelen , dans le Taelverbondy en 1855,<br />
<strong>et</strong> au bel ouvrage <strong>de</strong> M. Van Even, h<strong>et</strong> Landjuweel van<br />
Antwerpen in 1S61.<br />
Camille Picqijé.