Revue belge de numismatique et de sigillographie

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aulre, le litre de Juliers. S'il était vrai, comme dit VArt de
vérifier les dates, qu'il n'a pris ce titre qu'après la mort de
son grand oncle, le duc Renaud de Gueldre, il faudrait en
conclure que le tuin est postérieur à 1423. Et rien, dans
le type, ne s'y oppose, car ce type n'avait pas perdu de sa
faveur et avait continué à être employé par Jacqueline de
Bavière et par Jean IV, duc de Brabant.
Le duc Renaud étant mort sans poslérilé, en 1423, le
sire de Heinsberg, aux termes de l'acte de 1411, dut deve-
nir irrévocablement et tout à fait seigneur de Schonvorst.
La famille de Heinsberg conserva-t-elle cette seigneurie
jusqu'à l'extinction de la descendance mâle, en 1448? Si la
pièce de Gérard VII de Juliers, que M. C. Picqué a publiée
dans celte Revue, t. V, o^ série, p. 144, porte bien réelle-
ment la date de 1443, il faudra répondre que non. Mais
la pièce de M. Picqué (il le reconnaît lui-même) est d'une
lecture fort douteuse en ce qui concerne le millésime. Il
p'est pas invraisemblable de supposer que ce qu'il prend
pour un X, avant le li, n'est qu'un GC trèfle par une double
frappe (*), et que la date véritable est 14S3. Le retour du
fief à son suzerain s'expliquerait ainsi tout naturellement,
la famille de Heinsberg s'étant éteinte, le 27 janvier 1448,
par la mort de Jean III, petit-fils de notre Jean I".
Le Jean de Heinsberg qui a frappé le tuin de Schon-
vorst, était le seigneur le plus remuant et le plus guerroyant
de sa famille. Son ambition fut insatiable et sa vie entière
une lutte incessante. L'histoire l'a surnommé le Belliqueux.
(') En examinant la planche avec attention , on voit que c'est ainsi
que le graveur l'avait compris.