Revue belge de numismatique et de sigillographie

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gent paraît èlre un progrès dans la civilisation gauloise.
Les relations des Gaulois méridionaux avec les Marseil-
lais, qui, d'origine et de civilisation grecques, usaient de
préférence des monnaies d'argent, amenèrent rapidement
ce progrès chez eux. Si la Gaule du nord, fort en retard,
avait pu suivre la marche de la Gaule centrale, après avoir
monnayé le cuivre, ce qui indique un changement de
caractère dans son commerce intérieur, elle eut fait des
monnaies autonomes d'argent, pour satisfaire aux néces-
sités du développement de ses transactions, de son négoce.
ribérie, d'où les Marseillais le tiraient (a) ;
Athénée fait couler l'argent
des monts Ripées (6). Au dire de Strabon, qui, le premier, modifia
l'exagération des écrivains ses prédécesseurs, deux petites peuplades de
la Gaule méridionale, possédaient des mines d'argent par exception (c).
Florus [d] et Pline [e] ne disent rien à ce sujet, lorsqu'ils parlent des
ouvriers d'Alise, qui avaient trouvé le procédé du placage de l'argent
sur le cuivre; en citant l'adresse des Gaulois dans l'exploitation des
raines et dans le travail des métaux, Pline fait voir l'inégalité de la
rareté de l'argent, pour les diverses nations gauloises, par les différentes
évaluations relatives entre ce métal et l'or [f). Quant à l'Angleterre,
Ciceron écrivait que l'or et l'argent manquait à son sol [g]. De cette
erreur, rectifiée par César, Strabon [h], Solin (i) et Tacite (;), et de
toutes les autres citations des auteurs, il ressort le peu d'abondance de
l'argent chez les Bretons insulaires, comme chez les Gaulois et surtout
chez les Belges.
(a) Ex libro de Mirab- auscuUationibus.
(6) Lib.VII.
(c) Lib. IV.
id) Lib. Hl, c. 2.
(e) Lib. XXXIV, c. 8, 17.
(/) fleCaHia, lib. XXXIII. ,
(g) In Britannia nihil esse auJis neiiue oui i nequc argenli.
{h) Lib. IV, c. 2.
[i, C 32,35.
ij) Fert flritannia aurum eC argenlum cl alla mcUdla.