Revue belge de numismatique et de sigillographie

— \Si> —
en rapport avec la sévérité et l'exclusivisme des principes
du druidisme chez les Belges. La permanence des mêmes
symboles et de leurs agencements dans tous les groupes
monétaires , exprime la propriété exclusive de chaque
groupe, parfaitement distincte, à chacune des nations
belges (*)j c'est la conséquence inévitable du fractionne-
ment du territoire gallo- belge entre des nations séparées
d'administration et souveraines chacune sur son sol. Le
principe des attributions exclusives des divers groupes
monétaires aux différentes peuplades belges est puisé dans
la marche ordinaire des sociétés humaines ; les exemples
de monnayages nombreux et spéciaux existent à toutes les
époques et dans tous les pays où la souveraineté s'est trouvée
morcelée et disséminée.
Indépendamment de l'étroitesse, de l'épaisseur et de la
concavité assez ordinaires des flans, le système monétaire
du nord des Gaules, montre d'une manière générale un
caractère spécial dans la fabrication, d'abord exclusive, de
l'or, auquel fut adjoint assez tardivement le cuivre et excep-
tionnellement le potin. Jules-César a pris sur le fait le
système d'exclusion de l'argent , que les observations
modernes rendent indubitable pour la Gaule belgique (^).
décomposition du buste divin. Pas d'écriture pour les choses sacrées
et pas d'images humaines de la divinité, voilà les principes essentiels
de la religion qui avait donné naissance au druidisme. Les monnaies
hébraïques ont des légendes et pas d'images même d'animaux.
(') Il faut peut-être faire une exception pour quelques peuplades
d'origine germanique qui pourraient avoir copié assez iittéralemeat les
monnaies de leurs voisins.
(*) Je ne puis passer sous silence une monnaie d'argent du poids