Revue belge de numismatique et de sigillographie

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Ces observations sont essentiellement applicables h l'An-
gleterre comme à la France septentrionale; c'est la sanction
la plus forte de leur justesse. La Grande-Bretagne était et
est restée, durant un long espace de temps, la terre clas-
sique des idées druidiques.
Une planche de comparaison des signes monétaires du
moyen âge avec ceux de l'époque druidique dirait bien
mieux que mon texte l'analogie de leurs formes et de leurs
agencements. A presque tous les objets des types gallo-bel-
ges, j'ai l'espérance de trouver une valeur mythologique, un
sens emblématique et même un nom véritable; tandis que
les signes qui leur ressemblent, dans les types monétaires
du moyen âge, n'ont pour la plupart que des appellations
insignifiantes ou ridicules. N'oublions pas que ces derniers
signes ne sont rattachés dans leur emploi monétaire, durant
une époque éminemment symbolique, par aucune liaison
convenable, par aucune signification sérieuse et acceptable.
I.a passion pour l'allégorie et la croyance à la vertu des
choses symboliques {*) qui ont dominé tout le moyen âge,
assurent que des signes n'ont pas été figurés alors au hasard
a dit que les lettres en dehors des légendes, que sa vue lui a permis de
saisir sur les monnaies de l'extrême nord de l'ancienne Gaule, et qui
sont concentrées dans le sud de la Flandre, à Cambrai, à Montreuil
à Arras, à Saint-Omer, à Abbeville et à Tournai, sont C, £, S, T. En y
ajoutant V ou A, 0, w et ro gothique confondus souvent avec l'f lunu-
laire, que l'on y trouve aussi fréquemment, on a justement les lettres
alphabétiques qui ressemblent à d'anciennes figures symboliques de la
Gaule belgique.
(') Voy., entre autres preuves, l'œuvre d'Albert, dit le Grand , de
Secretis mviierum... ej'usdem de virtutibus, herbarum, lapidum et ani-
nialium quorundam.