Revue belge de numismatique et de sigillographie

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vérité, en cherchant une interprétation aux moindres
objets posés sur les monnaies celto-bretonnes, car il ne
doit s'y trouver rien d'inutile, rien d'inexplicable, lorsque
leur composition fut définitivement réglée (').
Les modifications des types polythéistes, que j'ai signalées
sur les monnaies qui servirent de modèles immédiats aux
nations belges, étaient insuffisantes. Un buste divin quel-
conque ne pouvait être intronisé chez des peuples où
l'anthropomorphisme était rigoureusement prohibé et la
construction des temples regardée comme injurieuse à la
divinité; et cependant il était utile de conserver la physio-
nomie des types connus dans le commerce des nations.
On s'attacha donc à transformer les diverses parties du
buste divin, en signes mythologico-druidiques, sans leur
faire perdre complètement leur physionomie ni l'aspect
d'ensemble de ce buste (*). Ces signes variés ou différem-
ment combinés par les diverses peuplades de la Gaule
belgique, reçurent une consécration religieuse qui excluait
tout changement, tout progrès artistique. De là ces groupes
monétaires distincts et invariables, jusqu'au moment où,
à la veille de la conquête romaine, alors que, par une
hérésie monétaire, on soumit à Vécriture profane les
{') La signification des objets admis dans les types devait être bien
établie, lorsque les Bretons insulaires comme'ncèrent à fabriquer des
monnaies.
P) Pour détruire tout doute que la décomposition du buste divin ait
eu pour résultat la formation de signes symboliques, il suffirait de voir
tous les signes qui en sont nés, avoir été reproduits isolément sur les
deux faces des monnaies gallo-belges, et avoir persisté sur les mon-
naies du moyen âge, dans les écussons héraldiques, etc. Tous ces signes,
du reste, s'interprètent par les idées et les pratiques du druidisme belge.