Revue belge de numismatique et de sigillographie

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avec faveur était principalement utile à des peuples qui
n'avaient besoin alors de monnaies que pour les transac-
tions extérieures, mais les types des philippes avaient quel-
ques rapports avec les idées religieuses des nations belges.
La tête d'Apollon et le bige ou char du soleil, étaient de
tous les signes anthropomorphiques, ceux qui devaient être
le moins repoussés par des peuples dont la mythologie avait
une expression essentiellement astronomique. Lorsqu'un
certain développement commercial leur fit sentir le besoin
de fabriquer des monnaies, les imitations des philippes
étaient arrivées, de proche en proche, de modification en
modification , aux limites de la Belgique. Là une assez
grande décroissance et une tendance particulière se mani-
festent sur les monnaies, devenues les modèles immédiats
du numéraire kymro-bdge (*). L'orthodoxie druidique
n'est pas entière sur les prototypes des pièces belges j une
tolérance y est exprimée par l'image d'un buste divin {^).
On y voit avec raison la tète très-développée du Dieu
soleil, garnie d'une immense chevelure frisée; auprès de
l'oreille est un crochet à longue hampe, sur le front une
couronne de laurier, les cheveux qui accompagnent le
profil de la figure ont pris la forme de croissants; les
autres de signes tridentés ou trifoliés, imitant la figure de
la lettre S (^). Au revers, un cheval parfois en partie dis-
{') M. Ed. Lambert, loc. cit., pp. 30, 66 et -132, regarde aussi cette
espèce de monnaie comme le prototype des pièces belges, sur lesquelles
les têtes laurées sont en décomposition.
(^) M. Lambert, p. 432, a dit : Tête d'Apollon avec une immense che-
velure frisée symétriquement en ixi , et une longue pointe ajustée dans la
direction de l'oreille.
(') Le souvenir traditionnel de principe de ces transformations semble