Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 162 — loppèrentle système (ramoindrissement de l'influence drui- dique, ils frappèrent des coups répétés pour amener la ruine du culte national, contraire aux lois romaines dans quelques-unes de ses pratiques essentielles, mais ils ne parvinrent pas à détruire son action secrète; le druidisme conserva une partie de son pouvoir, principalement dans les lieux les moins rapprochés des centres de civilisation romaine (*). Sous l'empire du druidisme, tout prenait une teinte religieuse ; la guerre contre les Romains, ce fut tout à la fois pour les Belges, pour les Atrébates et les Morins, la défense de leur culte et de leur liberté. La foi druidique entière encore chez les Belges, les plus septentrionaux, leur donna l'énergie nécessaire pour prolonger la lutte armée. Le territoire des Morins surtout présentait des c. ^ ; (') Suétone, dans la Vie de Claud^; Pline, lib. VII, c. 2,'lib. XXX, AuRELius Victor; Seneca, etc. Les sacrifices humains et les faits magiques du druidisme, le rendi- rent odieux aux Romains. Les premiers empereurs firent des édits pour abolir ce. qu'il y avait d'inhumain et d'opposé aux lois romaines dans ses pratiques. Selon le dire de Denis d'Halicarnasse (lib. VII), Auguste interdit le druidisme aux Gaulois, citoyens romains. Malgré les édits plus sévères de Tibère, de Claude et de leurs successeurs, les druides restèrent plus ou moins occultement les ministres d'une reli- gion invétérée et pratiquée encore dans la Gaule, à son titre de natio- nale. A la mort de Vitellius , ces prêtres prophétisaient la chute de Rome, l'empire du monde pour les Gaulois, et le triomphe de leur reli- gion. (Tacite, Hist., lib. IV, c. 84.) Au me siècle de notre ère, Tertulien signale la persévérance secrète des pratiques abominables du druidisme ; au ive, Eusèbe de Césarée, cite le druidisme comme comportant encore l'immolation de victimes humaines. (Lib. IV et X.) Les poésies gallo- bretonnes des ve et vi» siècles parlent du prêtre de la religion nationale, sous le nom de Derauyde.
-- 165 — conditions topographiques, dont celte nation profila (')^ pour retarder l'établissement d'une domination qui mena- çait leurs croyances et leurs pratiques en même temps reli- gieuses et civiles. En l'année 724 de Rome, sous le règne d'Auguste, Carinus triomphait encore des Morins ; il avait étouffé chez eux une insurrection qui ne fut pas sans quel- que gravité (^). (') Silvas ac paludes habebant eo se suaque contuîerunt. ( CiGSAR lib. III.) Voy. Strabon, lib. IV. (2) Dion Casius, lib. LI, c. 21 . Dans ses Fasti magistratuum et triumphorum romanorum, p. 202; GoLTzius donne pour cause à la fabrication d'une monnaie romaine, un triomphe sur les Morins. Cette monnaie porte d'un côté la tête de César Auguste, à gauche, et la légende : IMP. CAESAR DiVI IVLII. et de l'autre, la victoire sur une proue de navire, avec la légende : C. CARRINAS. C. F. P. RO COS. Voy. aussi du même auteur, Cœsaria Augusti vita, p. 75. ,
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conserva une partie <strong>de</strong> son pouvoir, principalement dans<br />
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Sous l'empire du druidisme, tout prenait une teinte<br />
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défense <strong>de</strong> leur culte <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur liberté. La foi druidique<br />
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leur donna l'énergie nécessaire pour prolonger la lutte<br />
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c. ^ ;<br />
(') Suétone, dans la Vie <strong>de</strong> Claud^; Pline, lib. VII, c. 2,'lib. XXX,<br />
AuRELius Victor; Seneca, <strong>et</strong>c.<br />
Les sacrifices humains <strong>et</strong> les faits magiques du druidisme, le rendi-<br />
rent odieux aux Romains. Les premiers empereurs firent <strong>de</strong>s édits<br />
pour abolir ce. qu'il y avait d'inhumain <strong>et</strong> d'opposé aux lois romaines<br />
dans ses pratiques. Selon le dire <strong>de</strong> Denis d'Halicarnasse (lib. VII),<br />
Auguste interdit le druidisme aux Gaulois, citoyens romains. Malgré<br />
les édits plus sévères <strong>de</strong> Tibère, <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs successeurs, les<br />
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Rome, l'empire du mon<strong>de</strong> pour les Gaulois, <strong>et</strong> le triomphe <strong>de</strong> leur reli-<br />
gion. (Tacite, Hist., lib. IV, c. 84.) Au me siècle <strong>de</strong> notre ère, Tertulien<br />
signale la persévérance secrète <strong>de</strong>s pratiques abominables du druidisme ;<br />
au ive, Eusèbe <strong>de</strong> Césarée, cite le druidisme comme comportant encore<br />
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