Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— im — dans l'île de Mona aujourd'hui d'Anglesey, que les histo- riens placent le foyer du druidisme ; c'est là que Tacite montre , au temps de l'empereur Néron , les druides et les femmes prophétesses qu'il compare aux furies, et les bois consacrés aux horribles superstitions des aïeux (*). Victorieux sur le sol britannique, le druidisme s'y déve- loppa complètement et s'y maintint dans toute sa pureté. De là, ses ministres, qui partout luttaient avec énergie contre l'invasion d'idées étrangères (*), ravivaient avec con- stance leurs croyances, vivement attaquées sur le continent par des doctrines attrayantes et par les artiQces d'une civi- lisation avancée. Le druidisme était si fortement constitué en Angleterre, il y manifestait une si grande pureté dans ses dogmes et dans ses pratiques, que les prêtres gaulois passaient la mer pour raviver leur foi et compléter leurs études Ihéologiques ('). A l'époque où Jules César conqué- rait la Gaule, ses habitants cherchaient dans la Grande- Bretagne , l'origine , l'organisation du culte druidique. L'opinion qu'il y avait pris naissance était alors générale- ment répandue (*) ; elle a été suivie par des auteurs dont (^) Tacite, Annales, lib. XIV, c. 30. Cet historien parle encore des druides en Angleterre , sous l'empereur Vespasien. [Hist. , lib. IV, 54.) ^) Ciceron; Orat. pro M. Fonteio, c. il. (*) Ei nunc qui diligentius eam rem cognoscere volunt, plerumque illi dij^cendi causa proficiscuntur, dit César, lib. VI. (*) Voy. PoMPONius MEtA, lib. III, c. 6; Pline, lib. XXII, c. 5; Tertulien, De ult. virg., X; Hérodien, t. III, p. 301, et M. Lelewel, loc. cit., p. 396. César a dit, lib. VI , c. 13 : Disciplina in Britannia reperta, atque inde in GaUiam transi esse eœisHmantur.
— 457 — quelques-uns lui donnent même pour fondateur, Fynnanus, roi des Scots ('). (») BoETHius, lib. II. Voy. Schedids, loc. cit., p. 256. On est remonté jusqu'à Samothès, fils de Japhet et frère de Gomer, pour lui attribuer le druidisme. Quelques écrivains ont regardé Tuiscon comme son auteur, d'autres, un prétendu roi des Celtes, appelé Dryms. M. Amédée Thierry fait honneur du druidisme à Hu ou Hesus le Puis- sant, chef des Kymris. [Histoire des Gaulois, t. III, voy. son introduc- tion, p. LXV.) Laissant de côté la précision du nom de Fynnanus comme celui du fondateur du druidisme, on peut croire à l'organisation de cette religion sur le sol britannique; des données sérieuses y conduisent. La disci- pline, selon J. -César, était surtout ce qui distinguait la religion drui- dique des autres cultes nombreux dont le point de départ était le même que le sien. Le gui, on le verra, a joué un rôle important dans les pratiques de cette religion ; des cérémonies très-remarquables avaient lieu pour la cueillette du seul gui, né sur le chêne. La discipline reli- gieuse qui donnait une telle importance au gui du chêne, n'a pu s'établir que là où cette plante parasite se lie rarement à la vie et à la mort du roi des forêts. Le Dictionnaire des sciences naturelles, imprimé en 4821 s'exprime ainsi : Le gui ne croît que très-rarement sur les chênes, nous ne l'y avons jamais vu : cependant il y a dans le cabinet botanique du cabinet d'histoire naturelle, une branche de chêne venue de Bourgogne sur laquelle le gui est implanté. D'autres auteurs étaient entrés dans plus de détails ; selon eux, en Italie, le gui du chêne aurait été commun ; en Germanie et dans le sud des Gaules, il n'aurait pas été très-rare; dans le nord des Gaules il aurait commencé à avoir plus de rareté et enfin, d'après Valmont de Bomart : l'on regarde comme un phénomène, en général assez rare, un chêne chargé de gui en Angleterre. Est autem id rarum admodum inventu, a dit Pline. En faveur de la formation du druidisme en Angleterre, on peut invo- quer d'autres indications vraiment puissantes. Ainsi, c'est en Angleterre que les âmes étaient transportées selon les croyances armoricaines. C'est dans une des îles Britanniques que Procope place l'Elysée drui- dique, et les traditions galloises précisent l'Ile. d'Avalon , maintenant Glastonbury. ,
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quelques-uns lui donnent même pour fondateur, Fynnanus,<br />
roi <strong>de</strong>s Scots (').<br />
(») BoETHius, lib. II. Voy. Schedids, loc. cit., p. 256.<br />
On est remonté jusqu'à Samothès, fils <strong>de</strong> Japh<strong>et</strong> <strong>et</strong> frère <strong>de</strong> Gomer,<br />
pour lui attribuer le druidisme. Quelques écrivains ont regardé Tuiscon<br />
comme son auteur, d'autres, un prétendu roi <strong>de</strong>s Celtes, appelé Dryms.<br />
M. Amédée Thierry fait honneur du druidisme à Hu ou Hesus le Puis-<br />
sant, chef <strong>de</strong>s Kymris. [Histoire <strong>de</strong>s Gaulois, t. III, voy. son introduc-<br />
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Laissant <strong>de</strong> côté la précision du nom <strong>de</strong> Fynnanus comme celui du<br />
fondateur du druidisme, on peut croire à l'organisation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te religion<br />
sur le sol britannique; <strong>de</strong>s données sérieuses y conduisent. La disci-<br />
pline, selon J. -César, était surtout ce qui distinguait la religion drui-<br />
dique <strong>de</strong>s autres cultes nombreux dont le point <strong>de</strong> départ était le même<br />
que le sien. Le gui, on le verra, a joué un rôle important dans les<br />
pratiques <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te religion ;<br />
<strong>de</strong>s cérémonies très-remarquables avaient<br />
lieu pour la cueill<strong>et</strong>te du seul gui, né sur le chêne. La discipline reli-<br />
gieuse qui donnait une telle importance au gui du chêne, n'a pu s'établir<br />
que là où c<strong>et</strong>te plante parasite se lie rarement à la vie <strong>et</strong> à la mort du<br />
roi <strong>de</strong>s forêts. Le Dictionnaire <strong>de</strong>s sciences naturelles, imprimé en 4821<br />
s'exprime ainsi :<br />
Le gui ne croît que très-rarement sur les chênes, nous<br />
ne l'y avons jamais vu : cependant il y a dans le cabin<strong>et</strong> botanique<br />
du cabin<strong>et</strong> d'histoire naturelle, une branche <strong>de</strong> chêne venue <strong>de</strong> Bourgogne<br />
sur laquelle le gui est implanté. D'autres auteurs étaient entrés dans<br />
plus <strong>de</strong> détails ; selon eux, en Italie, le gui du chêne aurait été commun ;<br />
en Germanie <strong>et</strong> dans le sud <strong>de</strong>s Gaules, il n'aurait pas été très-rare;<br />
dans le nord <strong>de</strong>s Gaules il aurait commencé à avoir plus <strong>de</strong> rar<strong>et</strong>é <strong>et</strong><br />
enfin, d'après Valmont <strong>de</strong> Bomart : l'on regar<strong>de</strong> comme un phénomène,<br />
en général assez rare, un chêne chargé <strong>de</strong> gui en Angl<strong>et</strong>erre. Est autem<br />
id rarum admodum inventu, a dit Pline.<br />
En faveur <strong>de</strong> la formation du druidisme en Angl<strong>et</strong>erre, on peut invo-<br />
quer d'autres indications vraiment puissantes. Ainsi, c'est en Angl<strong>et</strong>erre<br />
que les âmes étaient transportées selon les croyances armoricaines.<br />
C'est dans une <strong>de</strong>s îles Britanniques que Procope place l'Elysée drui-<br />
dique, <strong>et</strong> les traditions galloises précisent l'Ile. d'Avalon , maintenant<br />
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