Revue belge de numismatique et de sigillographie

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qui vivait dans le milieu du xv^ siècle. Nous engageons
l'auteur, s'il en doute, à comparer sa pièce avec celle que
Lelewel a gravée, n" 27 de ses Monnaies noires. {Revue de
la numismatique belge de 1857, pi. XXIII.)
La troisième pièce lui prépare aussi une singulière
déception. Voyons d'abord la description qu'en fait l'auteur.
C'est, dit-il : « Un méreau d'étrange composition. Il offre
« ces mots, en écriture gothique : c'est ladalli best, signi-
«t fiant : c'est la noble bête; autour d'un bœuf marchant,
«I à droite, sur un croissant montant. De chaque pointe
«t du croissant s'élève une fleur de rosier ; le licol rejoint
t la pointe d'avant; une rose, encore, est fichée sur le dos
« du quadrupède. Revers : Croix à trois traits fleurdelisée,
«' flanquée de lis. Sur quatre points de la bordure courent
« isolées ces lettres : 2Î. V. G. G qui disent : Je te salue,
« Marie, pleine de grâce.
«' Ce méreau (jeton) peut dater du temps de la Ligue du
«I bien public (1464). Les factieux d'un côté, comme à
« l'époque de la rivalité des Armagnacs et des Bourgui-
« gnons (1418), répandirent vraisemblablement des types
« de l'espèce pour le dénigrement de leurs adversaires.
« Par celui dont il est question, ils annonçaient la
« résolution de promener les vaincus montés sur un
«1 bœuf, par les rues de Paris, pour les livrer aux rires et
« aux bouffonneries de la canaille. Ce type était, peut-être,
« allusif à René d'Anjou, duc de Bar, roi de Sicile, tenant
«I le parti de Louis XI. Quelque part il est relaté que la
« devise de René d'Anjou consistait en un bœuf marchant
•1 pas à pas.
« Le mol Adalli ?e trouve reproduit en nos lexiques par