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Revue belge de numismatique et de sigillographie

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Les noms <strong>de</strong> lieux, d'aspect germain, n'ont pas une<br />

signification suffisante pour infirmer les documents impor-<br />

tants, selon lesquels les Morins <strong>et</strong> les Atrébales auraient<br />

été <strong>de</strong> véritables Celto-Gaulois, <strong>de</strong> ceux arrivés les <strong>de</strong>rniers<br />

en Gaule, <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> race kymriqiie, selon M. Amédée<br />

Thierry. On peut trouver aux noms <strong>de</strong> lieux, dont il s'agit,<br />

une raison d'être qui ne nuise pas à ce classement généalo-<br />

gique <strong>de</strong>s Atrébates <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Morins. Ne perdons pas <strong>de</strong> vue<br />

que les noms <strong>de</strong> lieux, <strong>de</strong> physionomie tudcsqueen Artois,<br />

sont entremêlés à d'autres <strong>de</strong> sources éminemment gau-<br />

loise; que ceux-ci apparlieniK^nt au système reconnu pour<br />

le plus ancien dans la formation <strong>de</strong>s appellations locales,<br />

tandis que ceux-là ne peuvent être que le résultat d'une<br />

organisation sociale assez avancée (M. Le nom <strong>de</strong>s Morins<br />

sont en contact permanent avec d'autres langues. C'est ainsi que saint<br />

Jérôme reconnaît chez les Galates, indépendamment <strong>de</strong> la langue dont<br />

on se servait dans la partie <strong>de</strong> l'Orient qu'ils habitaient, un parler par-<br />

ticulier, le même à peu près que celui <strong>de</strong>s Trévires. Ce dire <strong>de</strong> saint<br />

Jérôme n'est du reste pas sans difficultés, même après le dire <strong>de</strong><br />

M. Amédée Thierry, que les ancêtres ^es Gaulois <strong>de</strong> l'Asie mineure<br />

étaient Volks <strong>et</strong> ceux <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers Belges (t. I, pp. <strong>et</strong> 198).<br />

Dom Gbenier, loc cit., p. 155, attribue à la Belgique : un mélange <strong>de</strong><br />

la langue tu<strong>de</strong>sque, thioise ou theutonique, que Juste Lipse appelle la<br />

langue <strong>de</strong>s grands, parce quelle était celle <strong>de</strong>s Francs, avec la romane<br />

<strong>et</strong> avec l'ancien dialecte belgique qui leur servait <strong>de</strong> base.<br />

(^) C<strong>et</strong>te observation est essentielle pour apprécier l'époque ou les<br />

noms <strong>de</strong>s lieux d'origine ou d'aspect teutonique ont été introduits. Ces<br />

noms indiquent la pério<strong>de</strong> historique dans laquelle les peuples se sont<br />

attachés au sol <strong>et</strong> se le sont partagé ; aussi la finale ghem ou gahem, ou<br />

seulement hem, ne se trouve-t-elle jamais latinisée, malgré la fidélité<br />

<strong>de</strong>s Romains, dans leur expression latine <strong>de</strong>s noms antérieurs à leur<br />

domination. Il est fâcheux que, faute d'autre plus ancienne, nous n'ayons<br />

pas la première forme latine <strong>de</strong> tous les noms <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> physionomie

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