Revue belge de numismatique et de sigillographie

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leslera longlemps à l'élat de problème hisiori(iiie, à
l'égard aussi de ceux de race vérilablement belge distingués
des autres par une légère variété de langage , a dit
Strabon {*). Ce qu'il y a de certain, c'est que le parler des
Gaulois et celui dos Germains constituaient des langues
essenliellement différenles à l'époque de la conquête
romaine [^), et que celles qui en sont descendues forment
deux groupes bien distincts l'un de lautre.
(') Jules César et Ammien Marcellin ne précisent pas suffisamment;
le premier dit seulement des Gaulois : Leur langage n'est pas à tous
le même, mais il diffère peu (1, I.). Le second trouve peu semblables
les langues des Celtes , des Aquitains et des Belges. Strabon détermine
mieux les dissemblances diverr^es; après avoir exprimée deux reprises
la différence fondamentale qui existait entre le lantîage des Aquitains et
celui des Gaulois, il signale une légère variété d'idiome entre les Belges
et les autres Gaulois (lib, IV). Quant à la phrase de Sulpice Sévère :
Parlez celte ou si vous l'aimez mieux parlez gaulois, elle peut s'en-
tendre de deux dialectes d'une même langue, ou par le germain et le
gaulois. Au temps de Sulpice Sévère, on nommait assez souvent Celtes
les Germains.
(^) Jules César envoya Valerius Procillus pour traiter avec le Germain
Arioviste, parce qu'il connaissait la langue gauloise que celui-ci parlait
depuis uu peu de temps (CjEsar, 1. I, 47). Suétone, dans la vie de
Caligula, montre cet empereur contraignant des chefs gaulois à appren-
dre la langue des Germains et à se donner des noms barbares, afin de
pouvoir les faire passer pour des Germains vaincus. Tacite dans les
Mœurs des Germains, a dit, que les Gothins et les Oses, peuples habi-
tant la Germanie, n'étaient pas Germains d'origine ; que les premiers
parlaient la langue gauloise et les seconds la langue pannonienne. 11 a
signalé la ressemblance du parler des Estyens, nation de la Germanie,
avec celui des Bretons (c. 45).
Ces exemples démontrent que malgré une longue séparation des
)ranches d'une même famille, elles pouvaient encore se reconnaître par
I langage ; ils démontrent la persistance des langues, lors même qu'elles