Revue belge de numismatique et de sigillographie
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— 462 — seigneur de Saint-André; Claude Goufïier, comte deCarvas, puis due de Roannois; Gabriel de Levis-Cousan 5 les Roberiet, famille bourgeoise de Montbrison, que la faveur des rois Louis IX, Charles VIII et Louis XII avait comblée d'honneurs et de richesses, et qui, en moins d'un siècle, était tombée dans une telle misère, que le petit-fils du grand ministre de Louis XII «c fut porté en terre dans la « bière des pauvres, au bout de laquelle il y avait une « écuelle de bois où l'on metloit les aumosnes qu'on « demandoit pour faire prier Dieu pour luy. » Le dissipateur de cette immense fortune avait, sur un jeton qu'on a conservé de lui, pris pour type une mer agitée sur laquelle flottent des vaisseaux battus par une grêle épaisse qui tombe des nuées, avec la devise empruntée à Horace : Quo res cunque cadent. Philosophie douce et résignée, mais que le baron de Bury (*) poussait beaucoup trop loin, en ne laissant à son insouciance que l'hôpital pour abri. Horace est de bon conseil, sans doute; encore faut-il en prendre modérément « ne quid nimis. » Après la famille Robertet vient celle de Rostaing, qui s'était alliée avec elle et qu i en avait hérité la baronnie de Brou; enfin, les d'Urfé, famille à laquelle M. Auguste Bernard a consacré un volume fort intéressant. Les recherches historiques et généalogiques auxquelles l'auteur a dû se livrer pour deviner les énigmes qu'offrent trop souvent les pièces de ce genre, sont parsemées d'anec- dotes parfois Irès-amusantes. Contentons-nous d'une citation (') Bury en Blaisois, qu'il ne faut pas confondre avec le Bury-Bitre- mont du fameux comte de Bocarmé.
— -465 — « On voyait au château de Bury, et l'on voit encore dans l'hôlel d'AlIuye, à Blois, les armes de Roberlet, accompagnées de la devise : fors ungne, dont Dernier raconte ainsi l'origine : le roi Louis XII se promenant un jour dans ses jardins de Blois avec son ministre, qui était aussi trésorier, s'écria que toutes les plumes volaient, faisant allusion au désordre des finances qu'il attribuait, non sans raison, à la rapacité des secrétaires et trésoriers; « Fors ungne (*), Sire, répondit Floriniond, qui, comme on le sait, portait un demi-vol dans son blason. Malgré cette fière réponse, il est permis de croire (c'est M. de Soultrait qui le dit) que les armes du père des secrétaires d'Estat pou- vaient bien être des armes parlantes. » La notice de M. de Soultrait est extraite d'un travail qu'il prépare sur la numismatique moderne du Lyonnais et du Forez, ainsi que les deux belles planches qui l'accompa- gnent et qui doivent servir à l'ouvrage entier, portant les n"" VI et VII. R. Ch. Recherches sur les anciennes monnaies de l'Italie méridio- nale, par L. Sambon. Naples, imprimerie de Joseph Cataneo, 1865; petit in-4", 244 pages. Excellent résumé de tout ce que l'on a réuni jusqu'à présent, de monnaies de l'Italie méridionale ou la Grande- Grèce; classifications parfaitement raisonnéeset discutées; notions historiques suffisantes sur chaque peuple, sur chaque ville qui nous ont laissé des monuments numisma- (') Une seule exceptée.
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dans l'hôlel d'AlIuye, à Blois, les armes <strong>de</strong> Roberl<strong>et</strong>,<br />
accompagnées <strong>de</strong> la <strong>de</strong>vise : fors ungne, dont Dernier<br />
raconte ainsi l'origine : le roi Louis XII se promenant un<br />
jour dans ses jardins <strong>de</strong> Blois avec son ministre, qui était<br />
aussi trésorier, s'écria que toutes les plumes volaient, faisant<br />
allusion au désordre <strong>de</strong>s finances qu'il attribuait, non sans<br />
raison, à la rapacité <strong>de</strong>s secrétaires <strong>et</strong> trésoriers; « Fors<br />
ungne (*), Sire, répondit Floriniond, qui, comme on le sait,<br />
portait un <strong>de</strong>mi-vol dans son blason. Malgré c<strong>et</strong>te fière<br />
réponse, il est permis <strong>de</strong> croire (c'est M. <strong>de</strong> Soultrait qui<br />
le dit) que les armes du père <strong>de</strong>s secrétaires d'Estat pou-<br />
vaient bien être <strong>de</strong>s armes parlantes. »<br />
La notice <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Soultrait est extraite d'un travail qu'il<br />
prépare sur la <strong>numismatique</strong> mo<strong>de</strong>rne du Lyonnais <strong>et</strong> du<br />
Forez, ainsi que les <strong>de</strong>ux belles planches qui l'accompa-<br />
gnent <strong>et</strong> qui doivent servir à l'ouvrage entier, portant<br />
les n"" VI <strong>et</strong> VII.<br />
R. Ch.<br />
Recherches sur les anciennes monnaies <strong>de</strong> l'Italie méridio-<br />
nale, par L. Sambon. Naples, imprimerie <strong>de</strong> Joseph<br />
Cataneo, 1865; p<strong>et</strong>it in-4", 244 pages.<br />
Excellent résumé <strong>de</strong> tout ce que l'on a réuni jusqu'à<br />
présent, <strong>de</strong> monnaies <strong>de</strong> l'Italie méridionale ou la Gran<strong>de</strong>-<br />
Grèce; classifications parfaitement raisonnées<strong>et</strong> discutées;<br />
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