Revue belge de numismatique et de sigillographie

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— 448 — VU Sôsis doivent cire rayés de la galerie des graveurs en médailles de Syracuse, et qu'il les faut remplacer par les noms de Phrygille. Sosion et Euméle. Il prouve encore que ces trois graveurs ont élé contemporains d'EucIide, Eumène, Eulhyme, Evénète et Cimon. Ces deux derniers artistesont fait dernièrement le sujet d'une étude magistrale de M. François Lenormant dans un article sur les médailles de M. le duc de Luynes, inséré dans la Gazette des Beaux-Arts. Nous ne pouvons donner ici un aperçu des ingénieuses considérations émises par M. Sireber à l'appui de sa llièse. Qu'il nous suffise de dire que sa dissertation est un chef- dœiivre de saine critique, d'érudition et de clarté. Rien qu'à renonciation des noms des illustres artistes de l'école svracusaine, l'on voit toute l'importance des nouveaux faits établis par M. Streber. Cam. p. Sur une monnaie gauloise avec la prétendue figure d'un druide, par M. Franz Strebeh. (Dissertation tirée des Mémoires de l'Académie royale des sciences de Bavière, X" vol., 1" partie.) Municb, 1865, in-4". C'est le revers d'une monnaie gauloise, trouvée entre Reims et Trêves, que M. Streber examine dans sa savante notice. Selon lui, ni Mionnet, ni Lelewel (Études mimisma- tiques, p. 271), ni le rédacteur du catalogue de la collection Reicbel, ni Duchalais n'ont donné une interprétation satis- faisante de la monnaie en question.

— 449 — Au revers, l'on voit une figure liumaine nue, assise et regardant derrière elle; sa rnain droite est levée et sa main gauche dirigée vers le sol. Une branche ou un arbre paraît lui sortir du corps. Lelewel avait vq dans cette figure nue l'image d'un druide; M. Streber croit qu'elle représente un dieu ou demi-dieu honoré d'une manière spéciale par le peuple qui a fait frapper la monnaie. Le savant allemand refuse d'admettre que la branche ou l'arbre placé devant la figure soit un palmier ou le gui sacré. 11 est porté à croire que le serpent placé derrière le talon de l'homme a beau- coup d'analogie avec Nidhoeggr, le serpent envieux de l'antique légende du Nord, qui essaye de faire périr le frêne Yggdrasill, le meilleur et le plus grand des arbres. Dans la plupart des traditions des peuples anciens, les hommes naissent de certains arbres, et c'est ce rapprochement qui fait pensera M. Streber que le monnayeur de la pièce gauloise qu'il décrit, a eu l'intention de faire allusion au héros fon- dateur ou aux ancêtres du peuple au nom duquel la mon- naie est frappée. Ces fondateurs d'une race, on les élevait jusqu'au rang des dieux. D'ailleurs, suivant notre auteur, le cheval de l'avers galopant au milieu de plusieurs glo- bules n'est autre chose que le couisier du soleil entouré d'étoiles. La figure nue du revers, rapprochée de ce type, pourrait fort bien être Hercule, le dieu des Germains et des Celtes, vengeur et protecteur de la race humaine contre les puissances de l'empire des ténèbres. Cam. p.

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VU Sôsis doivent cire rayés <strong>de</strong> la galerie <strong>de</strong>s graveurs en<br />

médailles <strong>de</strong> Syracuse, <strong>et</strong> qu'il les faut remplacer par les<br />

noms <strong>de</strong> Phrygille. Sosion <strong>et</strong> Euméle. Il prouve encore<br />

que ces trois graveurs ont élé contemporains d'EucIi<strong>de</strong>,<br />

Eumène, Eulhyme, Evénète <strong>et</strong> Cimon. Ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers<br />

artistesont fait <strong>de</strong>rnièrement le suj<strong>et</strong> d'une étu<strong>de</strong> magistrale<br />

<strong>de</strong> M. François Lenormant dans un article sur les médailles<br />

<strong>de</strong> M. le duc <strong>de</strong> Luynes, inséré dans la Gaz<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s<br />

Beaux-Arts.<br />

Nous ne pouvons donner ici un aperçu <strong>de</strong>s ingénieuses<br />

considérations émises par M. Sireber à l'appui <strong>de</strong> sa llièse.<br />

Qu'il nous suffise <strong>de</strong> dire que sa dissertation est un chef-<br />

dœiivre <strong>de</strong> saine critique, d'érudition <strong>et</strong> <strong>de</strong> clarté. Rien<br />

qu'à renonciation <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>s illustres artistes <strong>de</strong> l'école<br />

svracusaine, l'on voit toute l'importance <strong>de</strong>s nouveaux faits<br />

établis par M. Streber.<br />

Cam. p.<br />

Sur une monnaie gauloise avec la prétendue figure d'un<br />

drui<strong>de</strong>, par M. Franz Strebeh. (Dissertation tirée <strong>de</strong>s<br />

Mémoires <strong>de</strong> l'Académie royale <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> Bavière,<br />

X" vol., 1" partie.) Municb, 1865, in-4".<br />

C'est le revers d'une monnaie gauloise, trouvée entre<br />

Reims <strong>et</strong> Trêves, que M. Streber examine dans sa savante<br />

notice. Selon lui, ni Mionn<strong>et</strong>, ni Lelewel (Étu<strong>de</strong>s mimisma-<br />

tiques, p. 271), ni le rédacteur du catalogue <strong>de</strong> la collection<br />

Reicbel, ni Duchalais n'ont donné une interprétation satis-<br />

faisante <strong>de</strong> la monnaie en question.

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