Revue belge de numismatique et de sigillographie

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saurait payer assez. Il regreile seulement que la loi — française—
défende les comptes rendus de ces sortes de procès;
il eût, sans cela, régalé les lecteurs de la Revue belge « de
ces nouveaux et uniques débats. » M. Charvet oublie que
nous sommes en Belgique où la loi française n'a rien à voir.
ô" En rappelant ce que M. Charvet dit du Musée d'Avi-
gnon et de ses trois ou quatre directeurs introuvables,
nous avions intercalé ce correctif : si les faits allégués sont
exacts. En français, d'après M. Charvet, cela veut dire : si
l'auteur n'en a pas menti. M. Charvet se trompe étran-
gement s'il croit que ces deux phrases sont synonymes.
Le mensonge suppose toujours Vintention de mentir.
Il suffisait à M. Charvet de consulter un dictionnaire, ou
au besoin son catéchisme, pour être renseigné là-dessus.
« Si les faits allégués sont exacts, » c'est-à-dire, si
M. Charvet n'a pas été induit en erreur, involontairement,
par des rapports exagérés, etc. Pour écrire une phrase aussi
inoffensive, il n'était pas besoin, comme l'on voit, de se
fier
«t à la pacifique nature » de personne, il suffisait de se
« fier à la véritable valeur des mots. »
Etranger à toute coterie et sans autre intérêt que le
progrès de la science, notre Recueil se fait un devoir dac-
cueillir avec empressement toutes les réclamations qu'on
veut bien lui adresser. Son impartialité et son indépen-
dance ont pu, depuis longtemps, être appréciées des
lecteurs, et nous espérons que, ces explications dissipant
tout nuage, M. Charvet voudra bien, aussi, nous rendre
justice à son tour.
R. Ch.