Revue belge de numismatique et de sigillographie

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«< cumulativement la somme de neuf cens livres, comme
« elle sera payée aux prélats et nobles, sans autres jeltons
« que ceux en nature. »
L'art. 6 prescrit la retenue à faire aux députés qui, étant
arrivés à Arras pour l'audition des comptes, négligeront,
sans motif valable, d'assister aux séances.
Enfin, l'art. 7 indique que le règlement ne sera exécu-
toire qu'après la fin de l'exercice des députés aux comptes
nommés par la dernière assemblée.
Les art. 4 et 5, que je viens de transcrire ci-dessus, indi-
quent bien que les jetons distribués étaient maintenant des
véritables jetons de présence. Et, en effet, par leur acte
réquisitorial du 8 janvier 1780, les députés aux comptes
avaient demandé des jetons d'argent à la place de la bourse
de cent jetons de cuivre évalués à 15 livres j ce qui leur
avait été accordé. Dans ces conditions, les jetons étaient
distribués, probablement au commencement de chaque
séance, aux présents, et le bénéfice qui pouvait en résulter
pour ceux qui étaient assidus, était encore assez considé-
rable, puisque le nombre de jetons qui leur était accordé
en vertu du règlement précédent, pouvait s'élever à qua-
* rante environ , et que chacun d'eux valait au moins
2 livres.
Cette décision de n'avoir plus que des jetons d'argent,
est sans doute cause que le nombre des types de ceux de
Louis XVI, au revers COMITIA ARTESI^, est si consi-
dérable, en comparaison de ceux du règne précédent,
proportionnellement à leur durée respective. Les états, en
effet, pour ne pas se mettre trop en avance, ne devaient
faire frapper qu'un petit nombre de jetons d'argent; tandis