Revue belge de numismatique et de sigillographie

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lemagne semble, d'après les découvertes, avoir été aban-
donné dans les premières années du règne de Louis I"' ;
que, celte empreinte eùt-elle même duré vingt ans après
Charlemagne, — hypothèse difficile à soutenir, — il serait
très-douteux encore que Charles le Chauve^ pendant ses
deux possessions éphémères de l'Aquitaine, eût frappé à
Bourges; et, enfin, comme le type et la formule nominale
de cette pièce présentent des caractères distinctifs du mon-
nayage de Charlemagne, M. de Coster avait déjà proposé
de restituer à ce prince le denier à l'effigie dont il s'agit. La
découverte qui fait l'objet de la communication de M. de
Coster, vient donc pleinement confirmer son opinion.
M. de Coster annonce ensuite qu'il vient d'acquérir
une monnaie d'argent fin, au type exact du sol d'or, de
Louis I" ; la pièce est entourée d'un cercle perlé et a dû
servir de bijou ou d'ornement de toilette ; elle pèse
4- grammes.
Autour du buste on lit : ïniHLVDOVVIIIIIAVI
(DNHLVDOVVICVS LMP AVC). Rev. IIIVIIIIOVIIVM
(MVNVS DIVINVM). Elle est, comme la plupart des sols
d'or, de fabrique barbare; cependant, on ne connaissait
pas cette pièce en argent.
On a déjà, en raison du poids variable des sols d'or de
Louis I" et de leur inscription : Munus divinum, regarde
ces monuments, d'un caractère insolite, comme des pièces
de largesse destinées probablement à des monastères. Un
denier de Pépin le Bref, portant le mot : Elemosina
(Voy. la Revue mimismatique française, 2" série, t. III,
p. 208), semble également énoncer une sorte de dime ou
dette royale qui se serait prélevée sur les bénéfices du