Revue belge de numismatique et de sigillographie

— i45 —
avaient établi à Éphèse un siège qui fut longtemps admi-
nistré par ce dernier.
Ce fut à Ephèse que prirent naissance les philosophes
Heraclite et Hermodore, les peintres Appelles et Parrha-
sius, ainsi que le poëte Hipponax. Le fameux temple de
Diane d'Ephèse, bâti par l'architecte Ctésiphon ou Chersi-
phon, l'an 684 avant l'ère vulgaire, était bàii entre la ville
et le port, et toutes les villes de l'Asie avaient contribué à
sa fondation; sa longueur était d'un peu plus de 128 mè-
tres et sa largeur d'environ 70 mètres. La charpente, toute
de cèdre, était soutenue par 127 colonnes, fournies par
autant de rois ou de peuples. Selon Vitruvc, la statue de
Diane était de cèdre, d'or d'après Xénophon, d'ivoire sui-
vant quelques auteurs, et enfin, de bois de vigne, au rapport
de Mucius , consul romain. Il fut brûlé par Érostraie,
l'année même de la naissance d'Alexandre; Dinocrate le
rebâtit par ordre d'Alexandre et ce nouveau monument,
encore plus magnifique que l'ancien, fut englouti par un
tremblement de terre ; il avait été pillé par Néron, l'an 50
de l'ère nouvelle, et fut totalement détruit par les Goths,
vers l'an 26S, sous le règne de Gallien.
Il nous est resté d'Éphèse des monnaies autonomes en
or, en argent ou en bronze; des cistophores d'argent et des
impériales de bronze, depuis Marc-Antoine jusqu'à Salonin;
elles portent pour marque monétaire : E$Ei;iûiN — E$E-
IION—E$E—eOG—Sa)SIA-eGCIÛN-S(I>SCIC~
ea)SCOC—606EmN-E+E—EPHE-STSCmi\.
che ;
Types des monnaies autonomes : Jv. Abeille ou mou-
tète de Diane chasseresse. — Rev. Partie antérieure
d'un cerf couché et palmier; arc, carquois et abeille;