Revue belge de numismatique et de sigillographie

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numents ont-ils tout d'abord attiré l'attention de Vaillant,
de Pellerin et plus tard d'Eckhel et de xMionnet, qui nous
en ont donné une nomenclature plus étendue. Mais sans
manquer au respect que nous devons à de tels maîtres, il
est permis de faire observer que leurs savantes recherches
ont besoin d'être complétées, car bien des monnaies, qui
leur sont restées inconnues, se sont révélées après leurs
travaux. Dès lors, il est à présumer qu'un ouvrage, accom-
pagné de dessins fidèles et de descriptions exactes, qui
embrasserait la totalité des types connus de cette série,
aurait une grande chance de succès. Espérons, dans l'intérêt
de la science, que ce vœu pourra se réaliser, et ce sera
peut-être en hâter l'exécution que d'attirer sur ce point
l'attention des amateurs.
MONNAIES GRECfiUES AUTONOMES ET IMPÉRIALES.
TOMI ( MoEsiE Inférieure ) , aujourd'hui Temeswar.
Celte ville, qui tirait son nom de Tomus, son fondateur,
fut, à son origine, peuplée par une colonie de Milésiens,
vers l'an 6S4 avant Jésus-Christ. Sous les Romains, elle
prit le rang de métropole, titre que nous trouvons inscrit
sur les monnaies impériales, à partir du règne de Tibère
jusqu'à celui de Philippe fils. L'an 17 de notre ère, Ovide
fut exilé à Tomi par Auguste, pour avoir publié des vers
trop libres, ou plutôt pour avoir pris part aux désordres de
Julie, que, dans ses ouvrages, le poëte désigne sous le nom
de Corinne. Ovide mourut dans cette ville, à l'âge de
cinquante-sept ans, la septième année de son exil.
Sous le règne de Théodose le Grand, vers l'an 386,