Revue belge de numismatique et de sigillographie

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lunulaire complètement formé et le croissant, inhérents,
dans leur ensemble, au groupe à l'epsilon, mais avec quel-
ques variétés de combinaison (*),
Ces monnaies d'un or jaunâtre et brillant, d'une belle
fabrication, ont un poids assez élevé et une certaine rareté.
Filles des statères atrébates, dont elles commencent la plus
importante lignée, elles ont une nombreuse descendance.
Une certaine décroissance artistique se manifeste sur des
exemplaires un peu moins pesants et moins brillants de
métal. Le cheval y prend une tête et un cou plus massifs ;
sa forme est à peu près celle qui dislingue le cheval de la
première variété des slalères où l'epsilon est formé. C'est
une transition qui complète la gradation la plus développée
dafts les modifications successives de plusieurs parties des
types belges, et la conduit jusqu'à l'épigraphie avec un
enchaînement bien digne de fixer l'attention. Cet enchaî-
nement typique aussi étendu serait presque incroyable s'il
n'était prouvé jusqu'à l'évidence. C'est bien ici que la filia-
tion des types est un principe, mis en action avec une con-
stance rigoureuse (^).
(1) M. Lelewei, pi. IV, n» U, édite une pièce qu'il dit d'argent cl qui
a tous les caractères les plus essentiels des monnaies dor dont je parle.
Cette pièce pourrait être de bas éleclre. En la supposant d'argent , elle
ne peut, dans son isolement, tirer à conséquence contre le principe des
deux seuls métaux monétaires dans la Belgique ;
exception le potin.
l'or et le cuivre, et par
(«) La flliation pourrait se passer des exemplaires décrus dont je viens
de parler et même de la première et de la seconde variété du groupe à
l'epsilon ; artistement elle y gagnerait. Sans ces pièces, que l'on pourrait
considérer comme des imitations plus ou moins barbares, la filiation
artistique existe en même temps que celle typique.