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. 298<br />

.<br />

Spinicythere delafossei (74) en provenance du bassin sénégalo-mauritanien atteignent le golfe<br />

de Guinée à l'Eocène;<br />

- Buntonia pulvinata (13), B. semitecta (16), lorubaella virgulata (34), lsobuntonia<br />

tattami (35) et Leguminocythereis isobopaensis (41) parviennent au Sénégal à l'Eocène en<br />

provenance du golfe de Guinée; .<br />

- Paracypris n. sp. 2 SALAHI (59) arrive en Libye à<br />

l'Eocène inférieur en provenance du Sénégal, alors que Loxoconcha saharaensis (50) et<br />

Xestoleberis n. sp. 2 SALAHI (82) font le chemin inverse pour atteindre le Sénégal à l'Eocène<br />

inférieur. De plus la présence dès le Paléocène supérieur sénégalais de Uromuellerina<br />

ousseynoudiai, dont le genre n'est connu jusqu'ici que dans l'Eocène inférieur d'Egypte, milite<br />

en faveur d'une origine ouest-africaine de ce genre.<br />

Un nombre restreint d'espèces a suivi la voie saharienne. Elles se répartissent en deux<br />

groupes:<br />

- un groupe d'espèces nord-sahariennes comme Buntonia tichittensis (18),<br />

Paragrenocythere praecrassa (60), Nucleolina ·tatteuliensis (52) et Uroleberis glabella (80)<br />

sont présentes en Afrique du Nord, au Mali (vallée du Tilemsi et détroit de Gao) et au<br />

Sénégal;<br />

- un groupe plus important d'espèces sud-sahariennes présentes dans le bassin des<br />

Iullemeden (nord-ouest du Nigéria et sud-ouest du Niger), au Sénégal et/ou dans le golfe de<br />

Guinée san:> qu'on puisse préciser la polarité du déplacement. Ce sont Buntonia<br />

apatayeriyerii, B. livida, Bythocypris olaredodui, Cytherella sylvesterbradleyi,<br />

Cytherelloidea saharaensis, Paracypris africana, Xestoleberis kekere,<br />

Cette répartition se comprend mieux en admettant avec CARBONNEL et al. (1990)<br />

l'existence d'une barrière de pénétration au sud du Niger (latitude de Kao) séparant le bassin<br />

des Iullemeden en secteurs nord et sud. Il faut aussi prendre en considération l'absence<br />

d'influences océaniques franches dans la mer transsaharienne et les conditions écologiques<br />

contraignantes et instables d'une mer peu profonde (moins de SOm) dont le renouvellement des<br />

eaux devait être malaisé (REYMENT, 1980; CARBONNEL et al., 1990). Seules les espèces<br />

plus tolérantes ont pu migrer d'un bout à l'autre de cette mer, le reste s'arrêtant là où lès<br />

influences océaniques s'affaiblissaient.<br />

Cependant certaines espèces connues à la fois dans le·golfe de Guinée, les bassins<br />

transsahariens, l'Afrique du Nord et les bassins nord-ouest africains (bassin sénégalomauritanien)<br />

ont pu emprunter à la fois les voies atlantique et transsaharienne. C'est le cas de<br />

Bairdia ilaroensis et de Dahomeya alata, cette dernière étant signalée au Mali dès le<br />

Maastrichtien (DAMOTTE, 1992).<br />

Rappelons l'objection faite à l'existence d'une liaison marine entre le golfe de Guinée et<br />

la Méditerranée à travers le Sahara au Paléocène: l'absence de dépôt paléocène dans la région<br />

de Bida (sur 600 km) entre le secteur nigérian du bassin des Iullemeden et le bassin côtier<br />

nigérian au sud (BELLION, 1992). La confirmation de cette hypothèse exigeait entre autres<br />

l'obtention de renseignements sur les· ostracodes des bassins nord-ouest africains (bassin<br />

sénégalo-mauritanien et bassin de Tarfaya-EI Ayoun). Les données fournies par le bassin<br />

sénégalo-mauritanien militent en faveur de l'existence d'une connexion marine transsaharienne<br />

au Paléocène. REYMENT (1977) évalue la durée de cette liaison à moins de 100 000 ans.<br />

Plus récemment, DAMOTTE & MASSALA (1994) ont recueilli près de 24 espèces<br />

d'ostracodes d'âge Crétacé supérieur-Eocène dans le bassin côtier congolais et qui sont<br />

communes avec les bassins d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Togo, Mali, Nigéria) et du Nord.<br />

Ces affinités faunistiques, selon ces auteurs, sont un argument suppléméntaire en faveur de

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