THS-6152.pdf
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Les travaux de CARBONNEL et al. (1990) sur le Paléocène du secteur nigérien du<br />
. bassin des Iullemeden ont permis d'identifier 19 espèces communes avec le nord-ouest du<br />
Nigéria, le Mali (détroit de Gao) et la Libye, .dont 10 taxons figurant sur la liste .de<br />
BARSOTTI. La composition mixte de la faune du Niger, téthysienne et guinéenne, est mise en<br />
évidente. Ces aute!Jrs envisagent 3 groupes d'immigrants:<br />
- un groupe d'immigrants nordiques venant de Libye pour atteindre le nord du bassin<br />
des Iullemeden mais sans en atteindre le sud: Paracosia transsaharaensis CARBONNEL et<br />
Uroleberis oculata AL FURAIH;<br />
- un groupe plus important d'immigrants méridionaux venant du golfe de Guinée sans<br />
atteindre le détroit de Gao et la Libye: Bairdia ilaroides, Buntonia apatayeriyerii,<br />
Bythocypris josteralii, Platella ewekoroensis, Cytherella sylvesterbradleyi, Cytherelloidea<br />
saharaensis, Dahomeya alata, Exophtalmocythere? usmandanfodioi, Paracypris sokotoensis,'<br />
Paracypris africana, Paracypris n. sp. 1 FOSTER et al., Krithe kalambainaensis et<br />
Xestoleberis kekere;<br />
- un groupe d'immigrants mixtes Nord-Sud et Sud-Nord dont on ne peut connaître la<br />
polarité du déplacement en l'absence d'informations sur leur apparition verticale:<br />
Phalcocythae, Phyrocythere ei Bairdia ilaroensis. .<br />
CARBONNEL et al. (1990) soulignent la rareté des Buntonia au Niger et l'absence du<br />
genre Loxoconcha dans la totalité de la mer transsaharienne. Ces observations sont mises en<br />
rapport avec l'existence d'une barrière de pénétration à la latitude de Kao (sud-ouest du Niger)<br />
et à l'absence d'influences océaniques franches.<br />
Dans le bassin sénégalo-mauritanien les auteurs précités soulignent les affinités des<br />
ostracodes du Cap Vert et de la région de Thiès avec ceux du golfe de Guinée, d'Afrique du<br />
Nord et du Moyen Orient. CARBONNEL (1986) après avoir étudié les ·ostracodes<br />
casamanço-guinéens reprend l'idée de REYMENT sur .les courants migratoires dans le<br />
contexte sénégalo-guinéen. Il note le faible nombre d'espèces communes avec le Sahara et<br />
l'absence dans le golfe de Guinée des espèces tuniso-libyennes connues au Sénégal. il envisage<br />
l'existence de courants migratoires atlantiques et transsahariens, chacun d'eux sélectionnant en<br />
raison de conditions écologiques régionales les espèces dont le comportement "écologique est<br />
différent.<br />
2.2.2. Les courants migratoires africains<br />
En excluant les ostracodes mésobathyaux de la presqu'île de Dakar, 195 taxons sont<br />
recensés à ce jour dans le Paléogène du bassin sénégalo-mauritanien dont 163 déterminés au<br />
niveau de l'espèce. 82 espèces sont communes, proches ou affines avec les autres bassins<br />
africains. Le tableau 3.10 donne la liste de ces espèces et leur répartition dans les différents<br />
bassins. La carte de la figure 3.12 donne le nombre d'espèces communes avec les bassins du<br />
golfe de Guinée (Côte d'Ivoire, Togo, Bénin, bassin côtier du Nigéria), les bassins<br />
transsahariens (bassin des lullemeden, vallée du Tilemsi) et les bassins nord-africains (Algérie,<br />
Tunisie, Libye et Egypte) au Paléocène puis à l'Eocène. Les numéros indiqués correspondent à<br />
ceux des espèces de la liste du tableau 3.10.<br />
Les voies migratoires atlantiques et transsahariennes sont mises en évidence et il a été<br />
. possible d'indiquer pour certaines espèces à dispersion tardive le sens de la migration. Nous<br />
distinguerons les relations faunistiques au Paléocène puis à l'Eocène.<br />
a)' Paléocène<br />
54 espèces sénégalo-mauritaniennes se retrouvent' dans les autres bassins. Elles sont<br />
ainsi réparties: .