La mosaique chretienne pendant les premiers siecles - Bibliothèque ...

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52 LA MOSAÏQUE CHRTJENNE vum omnino reparetur. » - U85, 7juin. « Faciata almt Ecclesioe SancUe Maria, supra sculturas marnions, videlicet illa qua est ornata figuris et picturis musaytivis in multis ejus partibus (est) ruinata et dissipata... - 1506, 40 septembre. Ad musaycum perficiendum, reficiendum et restaurandum in locis opportunis. » - 4552. « Mag. Raphael scuiptor de.F'lorentia offert velle conducere opus musaicum in faciata cathedralis ecclesiœ. » - 1558. c Fu condotto Mastro Gioanne Antonio Bianchini venetiano a racconciare il mosaico de la facciata. » - 4573, 19 janvier. On engage pour un an Maestro Stephano per restaurare il mosaico della facciata t , » etc., etc. On aurait peine à trouver un exemple plus éloquent de l'altérabilité des mosaïques exposées au grand air. A cet égard, notre climat n'a d'ailleurs rien à envier à celui de l'italie, où, surtout en ce qui concerne les fresques et les graffites, on chercherait en vain une façade du xvV siècle ayant conservé intacte sa décoration primitive. X. Quelquesobservations sur les changements qui se sont produits dans l'exécution des mosaïques ne seront pas hors de propos ici. 4. Luzi, il Duomo di Orvieto, p. 387. - Fumi, il iiuomo di Orvicio e j suoi Ilestauri.

PENDANT LES J'IIEIIERS SICLES. 53 La môsaïque donne l'habitude de décomposer la figure humaine en tin certain nombre de figures géométriques. C'est donc en quelque sorte une violation-delanature, puisque certaines parties de la face ne peuvent pas se mesurer, s'arpenter, par exemple lés joues, avec leur carnation mégalenient répandue. II en résulte que cet art porte en lui des germes de dureté et de sécheresse dans le fait, au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la période classique, le modelé devient plus anguleux. Au début, dans l'église romaine de SS. Cosme et Damien, par exemple, le modelé est plèin et savoureux; on serait fort embarrassé de le décomposer, car on n'y trouverait guère de rangées parallèles de cubes de la même couleur; c'est par des luniières hardiment jetées çà et là que l'effet est obtenu. Plus tard, au contraire, l'on modèle par stries plus ou moins régulières. Au ix 0 siècle enfln, l'on ne modèle plus du tout, et l'on se borne à couvrir une surface, ayant la forme du visage, d'une couche uniforme grise ou brunâtre que l'on entoure d'un contour rouge; à la hauteur des joues, l'on incruste quelques petites taches rouges et le chef-d'oeuvre est produit. Telle est déjà la tête de sainte Agnès, incrustée au vii0 siècle sur la concha de la basilique du même nom, près de itome on n'y trouve plus trace de modelé un trait d'un noir brunâtre marque le contour du visage; des traits bruns les

PENDANT LES J'IIEIIERS SICLES. 53<br />

<strong>La</strong> môsaïque donne l'habitude de décomposer<br />

la figure humaine en tin certain nombre de figures<br />

géométriques. C'est donc en quelque sorte une<br />

violation-delanature, puisque certaines parties<br />

de la face ne peuvent pas se mesurer, s'arpenter,<br />

par exemple lés joues, avec leur carnation mégalenient<br />

répandue. II en résulte que cet art porte<br />

en lui des germes de dureté et de sécheresse<br />

dans le fait, au fur et à mesure que l'on s'éloigne<br />

de la période classique, le modelé devient plus<br />

anguleux.<br />

Au début, dans l'église romaine de SS. Cosme<br />

et Damien, par exemple, le modelé est plèin et<br />

savoureux; on serait fort embarrassé de le décomposer,<br />

car on n'y trouverait guère de rangées<br />

parallè<strong>les</strong> de cubes de la même couleur; c'est<br />

par des luniières hardiment jetées çà et là que<br />

l'effet est obtenu. Plus tard, au contraire, l'on<br />

modèle par stries plus ou moins régulières. Au<br />

ix 0 siècle enfln, l'on ne modèle plus du tout, et<br />

l'on se borne à couvrir une surface, ayant la forme<br />

du visage, d'une couche uniforme grise ou brunâtre<br />

que l'on entoure d'un contour rouge; à la<br />

hauteur des joues, l'on incruste quelques petites<br />

taches rouges et le chef-d'oeuvre est produit.<br />

Telle est déjà la tête de sainte Agnès, incrustée<br />

au vii0 siècle sur la concha de la basilique du<br />

même nom, près de itome on n'y trouve plus<br />

trace de modelé un trait d'un noir brunâtre<br />

marque le contour du visage; des traits bruns <strong>les</strong>

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