8 LA MOSAQUE CIIBITlENNE parois et qui se compose de cubes d'émail plus ou moins fins'. Ce genre se distingue nettement de ses congénères, à savoir 1° la mosaïque de marbre, aux cubes plus ou moins grands, de formes plus ou moins régulières, spécialement destinée aux pavements (€i opus tessellatum, » quand <strong>les</strong> cubes étaient réguliers; « opus vermiculatum, » quand ils étaient irréguliers, de manière à suivre <strong>les</strong> contours des figures 2); 2° <strong>les</strong> incrustations en plaques de dimensions variab<strong>les</strong>, s'emboîtant <strong>les</strong> .unes dans <strong>les</strong> autres, comme la mosaïque florentine moderne (cx opus marmoréum sectile »), qui servaient tantôt à la décoration du sol, tantôt à celle des parqis (Musée du Palatin, basiliques de Saut' Andrea in Catabarbara 3 et de Sainte- 1. Pour tes pavements en mosaïque, je prends la liberté de renvoyer à la monographie que j'ai consacrée à cette catégorie d'ouvrages dans mes Études iconographiques et arc?éotogiques sur te moyen dge, $n série, p. I et suiv.; Paris, Leroux, 1887. 2. Sur le sens de ces divers termes, voy. Ciampini, Vetera Monimenta; Home, 4690-1699. - Furictti, de Afusiin's; Home, 4152. 3. Montfaucon . décrit comme suit le fragment de Sant' Audrea (reproduit ci-contre en photogravure) « In menasterio S. Antonii Gallorum huic basilicre vicino, rudera visuntur antiqui Dinœ Templi, qua? in horreum versa sunt. In horrei muro musivi opens sparsa hinc et inde vestigia observantur, qua? venatus ferasque sylvaticas referchant, germana Dianœ symbola. Ex hisce rudenibus eruta gemma musivi opens frusta in capeltam sancti Antonii translata sunt et, vario marmore, in utroque latere capelle leonem qui vaccam suffocat cxprimunt » (Liiarium itaticum, p. 107. - Cf. de Rossi, fiultettino, 4871, p. 1-64. - Duchesne, le Liber pon-. tiflealis, t. I, p. 250).
PENDANT LES PREMIERS S!CLES. PAVEMENT CHRÉTIEN TROUVÉ DANS LES ENVIRONS DE CONSTANTJNE 4 . - Spécimen de mosaïque de marbre en opus tessellatum. s - 1. Ce cliché, extrait du Dictionnaire des Antiquités chré- - tiennes de Martigny, nous a été gracieusement prêté par la maison Hachette.