La mosaique chretienne pendant les premiers siecles - Bibliothèque ...

20 LÀ MOsAÏQUE CURTJENNE
canda est, novum quippe musivi genus, et intentatum
superioribus reperisti, quod etiam nostra
ruditas ornandis cameris tentabit affigere, si vcl
in tabulis, vel in tegulis exemplum de te prmmeditati
opens sumpserimus'. »
Il est impossible d'admettre que l'invention, au
sujet de laquelle Symmaque félicite un de ses
amis, soit la substitution de la mosaïque d'émail
à la mosaïque de marbre. Cette substitution, en
effet, s'est opérée, non par l'initiative d'un seul
homme, mais par un côncours de circonstances
fort compliqué. Il ne peut s'agir, dans l'hypothèse
actuelle, que de quelque perfectionnement accessoire.
III.
Comparées aux mosaïques païennes, les mosaïques
chrétiennes se composent de cubes généralement
beaucoup plus gros que les cubes de
4. Livre VIII, ep. 42.— Migne, Patrologie, t. XVIII, p.32.
M. Darcel a proposé d'ap'pliquer ce passage à I'Splôi des
fonds d'or « Aurelius Symmâque parlant, vers la fin du
iv siècle, d'un nouveau genre de mosaïque sans spécifier en
quoi il diffère de l'ancien, nous pouvons penser que la nouveauté
consiste dans l'adoption des fonds d'or » (Gazette des
Beaux-Arts, 1859, t. I, p. 154. Cf. Gravina, il Duorno di
Monreate, p. 73). Mais, malgré ma déférence pour l'opinion
du savant conservateur du Musée de Gluny, je crois qu'il
s'agit plutôt d'un cas particulier, pour lequel ,Syinmaque
recommande de préFérence la mosaïque, peut-être à cause de
sa solidité. Symmaque revient sur l'emploi de la mosaïque
dans le livre VI dc ses Lettres, epist. XLIX,