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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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un LETTRE DE M. L'ABBÉ MARET<br />

» perfections ;<br />

que ce n'est pas elle qui a fait les rapports qui unissent<br />

» la créature au créateur ; c'est-à-dire que l'homme ne s'est pas in-<br />

» venté pour lui-même ce quil doit croire et ce qiCil doitfaire. A<br />

« part ces <strong>de</strong>ux points , nous laissons à la raison toutes ses forces ,<br />

« toutes ses prérogatives '. i> Voilà qui est clair et précis. C'était la<br />

citation d'un article écrit en 1845*. M. Maret a lu ce passage, puis-<br />

qu'il cite un texte, pris quelques pages plus loin: cela est répété,<br />

p. 67. M. Maret nous attribue donc sciemment une doctrine qu'il sait<br />

n'être pas la nôtre.<br />

Et cependant,dans le cours <strong>de</strong> la discussion nous serait-il arrivé d'a-<br />

voir laissé échapper quelques paroles trop absoluesdont M. Maret au-<br />

rait pu s'emparer? Si cela était, nous les rétracterions tout <strong>de</strong> suite; <strong>de</strong><br />

même que nous condamnons les principes Lamennaisiensqu'expose ici<br />

M. Maret. Voyons donc quel est le sens <strong>de</strong>s paroles qu'il nous attribue.<br />

Les paroles citées ici sont bien <strong>de</strong> nous. Mais voici 'à quoi elles<br />

s'appliquaient. M. Maret disait : « Les vérités divines (celles qui ré-<br />

» si<strong>de</strong>nt en nous) <strong>de</strong>viennent la lumière <strong>de</strong> notre pensée, le principe<br />

» <strong>de</strong> nos affirmations et <strong>de</strong> nos ne'gaiions, la règle <strong>de</strong> nos jugemens..<br />

» Or cette lumière est ce qu'on appelle raison... L'usage d'attribuer<br />

» ce nom à la fue <strong>de</strong> la vérité divine^ à la participation à cette vérité,<br />

» à celte vérité même, est autorisé par l'exemple <strong>de</strong>s meilleurs phi-<br />

» losophes. »<br />

A cela nous avons répondu :<br />

" Je pense comme vous que les vérités» divines doivent être la<br />

» 'umière <strong>de</strong> notre pensée, le principe <strong>de</strong> nos affirmations et <strong>de</strong> nos<br />

» négations, la règle <strong>de</strong> nos jugemens ; les rationalistes sont d'accord<br />

» avec vous et avec nous sur ce point (on le voit, j'accordais à<br />

» M. Maret son principe). Mais ce que l'on ne vous accor<strong>de</strong> pas, c'est<br />

»> que ces vérités soient toujours en vous , <strong>de</strong> manière que l'homme<br />

n n'ait qu'à lire en lui-même pour trouver ces vérités. C'est ce que<br />

» soutiennent aussi les rationalistes. Mais l'école catholique soutient<br />

» que le principe <strong>de</strong>s idées, la règle <strong>de</strong> nos affirmations et <strong>de</strong> nos<br />

» négations est extérieure à l'homme; elle les place dans la révéla-<br />

1 N° <strong>de</strong> Juillet ci-<strong>de</strong>ssus p. 61.<br />

i T. XI, p. -440, (3e série).

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