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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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472 LETTRE DE M. i/aBBÉ MARET ,<br />

3. Contradiction <strong>de</strong> IM. Marel — Il ignore que saint Augustin a rétracté son<br />

opinion sur Porigine<strong>de</strong>s connaissances et il attribue à faint Thomas l'opi-<br />

nion même que ces docteurs repoussent.<br />

Le R. P. Cliastel a surabondamment prouvé que la doctrine <strong>de</strong> saint<br />

Thomas et celle <strong>de</strong> saint Auguslin étaient conformes à celle <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Bo-<br />

nald, et que, pour ces grands duclesirs, les mois et I0 langage étaient seulement<br />

la condition ou Coccasion (ie la MANIFESTATION <strong>de</strong>s idées. Rappe-<br />

lons ici les paroles <strong>de</strong> saint Augustin déjà ciiées, et qui résument sa doctrme :<br />

« Pour toutes les choses que nous comprenons, nous consultons non celui<br />

« qui parle, ni le bruit extérieur <strong>de</strong> sa parole, mais la vérité qui gouverne<br />

« l'esprit, quoique ce soit peui-ètre la parole qui nous averUs^e <strong>de</strong> consul-<br />

« ter.» On le voit, l'opposition ne peut être plsis flagrante entre M Bonnetly<br />

et les grands hommes dont je viens d'invoquer l'autorité. Les idées pures, les<br />

idées nécessaires et èterniUes. et les principes qui gouvernent, notre esprit,<br />

ne pouvant provenir ni <strong>de</strong>s sens, ni du sentiment, ni du mon<strong>de</strong> extérieur,<br />

ni <strong>de</strong> nous-mêmes, doivent nécessairement être rapportées a Dieu, qui nous<br />

les communique ; et, sans la lumière divine, la parole ne'scrait jamais pour<br />

nous qu'un vain son. La parole ne produit donc pas les idées, et elle n'est<br />

pas le seul intermédiaire naturel entre Dieu et l homme.<br />

Remarquons d'abord une chose, c'est que M. fllarei ne comprend<br />

pas la valeur <strong>de</strong>s mots qu'il cite. Dans le précé<strong>de</strong>nt paragraphe il<br />

fait dire à M. <strong>de</strong> Bonald, que l'âme, à l'occasion <strong>de</strong> la parole, CONÇOIT<br />

lesidées',\c\ illui faitdire qu'elle lesi>IANIFEST£,6"o«cep'o/r les idées,<br />

les munifester, c8 sont là <strong>de</strong>ux systèmes opposés ; il paraît que selon<br />

M. Maret ils sont i<strong>de</strong>ntiques.<br />

Quant au texte allégué <strong>de</strong> saint Augustin, nous avons prouvé que<br />

le P. Cliaslel n'avait pas su que ce grand docteur l'avait rétracté.<br />

Quant à la théorie que les idées étemelles, qui sont Dieu, nous sont<br />

communiquées par Dieu, c'est une erreur philosophique et ihéologi-<br />

que. Saint Thomas est si loin <strong>de</strong> cette opinion, qu'il repousse com-<br />

plètement l'opinion qui attribue directement h Dieu la connaissance<br />

<strong>de</strong> la science. Voici ses paroles : « D'autres philosophes... assurent<br />

» que l'origine <strong>de</strong> notre science vient totalement <strong>de</strong>s substances sé-<br />

» parées (les anges ou Dieu)... Or cette opinion ne parait pas rai-<br />

B sonnable.., parce que cette supposition supprime les principes<br />

» prochains <strong>de</strong>s choses '. » On voit donc que M. Maret a tronqué le<br />

passage qu'il m'attribue, et que, dans ce qu'il m'attribue <strong>de</strong> vrai, il<br />

1 Voir tout le passage et le chapitre traduit en entier dans les annales.<br />

t. XIV, p. 307 et 308 (3« série).

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