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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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470 LETTRE DE M. L'aBBÉ MARET<br />

l'homme. [<strong>Annales</strong>, mai 1845, p. 330; juillet 1850, p. 73.) Ce second prin-<br />

cipe appartient exclusivement à M. Bonnetty; il peut en revendiquer la création.<br />

Nous ne connaissons aucun philosophe qui l'ait soutenu dans le même<br />

sens. Ecoutons d'abord M. <strong>de</strong> Bonald, dont l'autorité est si gran<strong>de</strong> dans cette<br />

matière : « L'àme est enten<strong>de</strong>ment ou faculté <strong>de</strong> CONCEVOIR <strong>de</strong>s idées<br />

» d'objets intellectuels qui ne tombent pas sous les sens, à l'occasion <strong>de</strong>s mots<br />

qu'elle entend... Si l'idée ne précédait pas dans [esprit Vexpression ,<br />

» jamais on ne pourrait nous faire comprendre le sens<strong>de</strong>s mots, etnousn'en-<br />

» tendrions pas plus les mots ordre et Justice que nous n'entendons <strong>de</strong>s<br />

» mots forgés à plaisir. » {Recherches philos., tome 1", p. 340, 390.)<br />

Faisons d'abord quelques remarques sur la loyauté <strong>de</strong>s citations <strong>de</strong><br />

M. l'abbé Maret. Pour toute réponse aux principes qu'il a posés et<br />

quej'ai cités loyalement, il ne cesse <strong>de</strong> dire que j'ai tort <strong>de</strong> ne pas faire<br />

attention aux antécé<strong>de</strong>nts et aux conséquents. Voyons comment il<br />

procè<strong>de</strong> lui-même.<br />

1". Sur une phrase <strong>de</strong> 4 lignes, il en prend 2 finissant au mot Idées,<br />

écrites en 1845, et 2 écrites en 1850, sans avertir par <strong>de</strong>s points <strong>de</strong><br />

cette séparation,<br />

2° Les <strong>de</strong>ux premières lignes sont Ironrjuôes : Voici mon texte. "Si<br />

« l'âme n'a que l'instinct, que <strong>de</strong>s facultés, on comprend (non le cnm-<br />

» ment, mais le /ff/O que la parole, parla permission <strong>de</strong> Dieu, y dè-<br />

>. pose, y fasse naître <strong>de</strong>s connaissances, <strong>de</strong>s idées. (<br />

t. xi, p. 330. >><br />

M. Maret y a substitué cette phrase : La parole produit les idées,<br />

et il supprime la phrase entre parenthèses qui est essentielle ici : On<br />

comprend non le comment, mais le fait. Et ainsi, d'une phrase li-<br />

mitée, il en fait une phrase absolue Cela est-il loyal?<br />

3° Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières lignes , elles ne sont pas<br />

textuelles et elles étaient expliquées et prouvées, dans le passage<br />

même où M. Maret les a puisées. Voici ce passage :<br />

M. Cousin avait dit , pour combattre les mystiques du Collège <strong>de</strong><br />

France, qu'il n'existait aucune communication immédiate et directe<br />

aucune union avec Dieu. Nous citions Mgr xViïre qui s'était exprimé<br />

dans ces mêmes termes, et puis nous disions :<br />

« Ces principes sont <strong>de</strong> la plus haute importance ; ils doivent<br />

» former dès ce moment la base <strong>de</strong> tout enseignement philosophique,<br />

., soit <strong>de</strong>s catholiques, soit <strong>de</strong>s philosophes , qui veulent sortir <strong>de</strong>s<br />

,

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