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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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386 APULÉE,<br />

choses humaines. Entre les hauteurs du ciel et l'éléincnt terrestre ,<br />

dans ce milieu qu'occupe l'air, hal)itent <strong>de</strong>s divinités Inicrmédiaires.<br />

Interprètes , auprès <strong>de</strong>s dieux , <strong>de</strong>s prières <strong>de</strong>s hommes, elles sont<br />

auprès <strong>de</strong> ceux-ci, messagères <strong>de</strong>s bienfaits célestes. Elles prési<strong>de</strong>nt<br />

aussi aux révélations , aux enchantemens <strong>de</strong>s magiciens, à tous les<br />

présages.<br />

Les Grecs les appellent damons. Apulée les définit ; « <strong>de</strong>s êtres<br />

» animés, raisonnables et sensibles, dont le corps est aérien et la vie<br />

» éternelle : <strong>de</strong> ces cinq attributs, continue-t-il, les trois premiers<br />

» leur sont communs avec les hommes, le quatrième leur est propre;<br />

)) lis partagent le <strong>de</strong>rnier avec les dieux immortels, dont ils ne diffè-<br />

» reut que |)ar la sensibilité. «S'il les dit sensibles, c'est que leur âme<br />

est soumise aux mêmes agitations que la nôtre.<br />

Les démons se rangent en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s classes. On a d'abord ceux<br />

qui vécurent dans un corps humain, les lares domestiques^ les larves;<br />

et plus généralement les dieux mânes. Viennent ensuite les démons<br />

qui ne furent jamais enchaînés dans un corps, comme le sommeil et<br />

Vm/wur. Leur essence est supérieure, leur puissance plus gran<strong>de</strong>,<br />

leur pouvoir déterminé.<br />

« C'est dans cet ordre plus élevé que Platon met ces arbitres et<br />

» ces témoins <strong>de</strong> nos actions et <strong>de</strong> nos pensées, ces gardiens invisibles<br />

» à tous, toujours présens, qui improuvent le mal et applaudissent au<br />

» bien. Lorsque nous quittons la vie, ce génie qui a étédonné h chacun<br />

» <strong>de</strong> nous saisit l'homme confié à sa gar<strong>de</strong>, et l'entraîne <strong>de</strong>vant le<br />

» tribunal suprême ; là il l'assiste dans sa défense, il retorque ses<br />

« mensonges, il confirme ses paroles, s'il dit vrai ; enfin c'est sur son<br />

'• témoignage que la sentence est prononcée ^ >•<br />

Il est impossible <strong>de</strong> ne pas reconnaître dans ces paroles un écliOi<br />

retentissant encore, mais affaibli <strong>de</strong> {'enseignement primitif. Il y a<br />

bien là un reflet <strong>de</strong> la vérité ; mais l'erreur et les idées théurgiques et<br />

païennes <strong>de</strong> l'époque ten<strong>de</strong>nt à la corrompre ou même l'étouffent.<br />

Aussi, Apulée rencontra-t-il dans saint Augustin et dans saint Jérô/nu<br />

<strong>de</strong> vigoureux adversaires.<br />

•< La sagesse, ajoute Apulée, consiste à suivre les inspirations <strong>de</strong> ce<br />

» génie. Si Socrate fut déclaré le plus sage <strong>de</strong>s hommes, il le dut à<br />

' De (Ico Socrai s, p. 14-i.<br />

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