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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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DES OPINIONS Pinr.OSOPUlQUîiS DE S. AUGUSTIN. 307<br />

oontrc ce seuiimeiit <strong>de</strong> saint Augustin : « Nous pensons, nous, que<br />

» les vérités, même celles qui sont éternelles, ne sont pas seulement<br />

') <strong>de</strong>s êtres absolus; tant s'en faut que nous crojions qu'elles soient<br />

» Dieu même'. > Néanmoins, si l'on y prend bien j^ar<strong>de</strong>, ce n'a<br />

été que sur ce préjugé, que saint Augustin a dit que l'ànje qui con-<br />

naissait la vérité voyait Dieu : parce que, selon lui, la vérité éiait<br />

Dieu.<br />

En<br />

2'^ lieu, saint Augustin enseigne très expressément que r.ous ne<br />

voyons point lesclioses corporelles en Dieu. « Les choses corporelles<br />

» ne peuvent absolument être vues hors du corps .. Les choses cor-<br />

" porelles ne peuvent être vues que par le corps ' ,« et le P. Male-<br />

branche ne semble pas lui-même eu disconvenir. Néanmoins, il pré-<br />

tend, lui, que ce n'est qu't'J Vicu qu'on voit et qu'on petit voir les<br />

choses matérielles,<br />

mêmes.<br />

et que les corps ne sont pas visibles par eux-<br />

En 3' Iteu, saint Augustin déclare que cette vue <strong>de</strong> la vérité, t]ui<br />

en Dieu, et qui fait les vrais philosophes, ut; s'accor<strong>de</strong> qu'aux âmes<br />

fjurei et saintes. Le P. Maiebranche prétend, lui, qu'elle est commune<br />

généralement à tous les hommes, et même aux démons : il en-<br />

seigne même que les plus gens <strong>de</strong> bien ne sont pas ceux (jui connais-<br />

sent mieux cette union <strong>de</strong> notre esprit avec Dieu qui n'est guère con-<br />

nue que <strong>de</strong>s philosophes iMalebranchisles.<br />

En k"" lieu, saint Augustin tient que cette connaissance <strong>de</strong> la vérité<br />

Hsi un don <strong>de</strong> Dieu auquel on ne peut parvenir que par <strong>de</strong>s ni"jens<br />

surnaturels : la pénitence chrétienne, la foi, l'espérance, la charité,<br />

la glace dij Ré<strong>de</strong>mpteur. Le P. Maiebranche veut, lui. qu'elle soit<br />

très naturelle, et qu'on loblienne par la seule aiteniion , qui est se-<br />

lon lui une prière <strong>de</strong> l'âme, laquelle ne peut manquer d'êae exaucée<br />

en conséquence <strong>de</strong>s lois naturelles <strong>de</strong> Vunion que tout esprit a né-<br />

cessairement, et naturellement, et essentiellement avec Dtcu.<br />

tu 5* lieu, saint Augustin fait consister le plus haut <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> l'àme,<br />

' Recherche <strong>de</strong> la vérité, \. m, 2' p. c. vu t. i, p. 220.<br />

2 Corporalia extra corpus vi<strong>de</strong>ri omniino non posse... Corporalia non nisi<br />

per Corpus vi<strong>de</strong>ri po.«se. De g(n. ad Utt. I. m. c. -3, l. m, p. 466.— De<br />

qa^nt. arum.

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