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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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ihU SI LES ESSENCES DES CHOSES<br />

Sans citer présentement d'autres autorités que celles que nous avions déjà<br />

indiquées, nous avens le droit <strong>de</strong> trouver étranges ces paroles <strong>de</strong> M. l'abbé<br />

Gonzague : « Je sais bien que vous distinguez l'essence métaphysique <strong>de</strong> l'es-<br />

» sence physique, et que vous considérez l'essence métaphysique indépendara-<br />

u ment <strong>de</strong> l'existence ; mais d'abord il n'y A point d'essence métaphysique et<br />

» il ne doit point y en Ui'oir pour un chrétien. »<br />

Quoi ! lorsque nous vous avons mis sous les yeux les propres paroles <strong>de</strong><br />

Bossuet; lorsque nous vous avons renvoyé à un endroit <strong>de</strong> Fénelon, où toutes<br />

les essences <strong>de</strong> natwe possible sont admises en propres termes, vous nous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z presque si nous sommes chrétiens 1 En compagnie <strong>de</strong> saint Augus-<br />

tin, <strong>de</strong> Bossuel et <strong>de</strong> Fénelon, nous avons lieu <strong>de</strong> nous rassurer, et nous pou*<br />

vons vous répondre avec confiance : » Oui, nous le sommes par la grâce <strong>de</strong><br />

Dieu. » Ces grands hommes n'étaient pas assurément <strong>de</strong>s payens ni <strong>de</strong>s pan-<br />

théistes, et il y avait pour eux <strong>de</strong>s essences métaphysiques. Pourquoi nous ac-<br />

cuser plutôt que tant d'autres livres élémentaires approuvés pour l'usage <strong>de</strong>s<br />

séminaires. Nous ouvrons au hasard la <strong>Philosophie</strong> <strong>de</strong> Toul^ p. 1, quest. iv,<br />

ch. I, art. 2, X^<strong>Philosophie</strong> <strong>de</strong> Lyon, Métaphysique générale, ch. ii, ques. m,<br />

!a <strong>Philosophie</strong> <strong>de</strong> Mgr Bouvier, édit. <strong>de</strong> 183ô, l, ti, p. 2 : partout nous ixon-<br />

\oni ûes essences métaphysiques; on les présente comn^ immuables, éter-<br />

nelles, indépendantes <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> Dieu ; on les place en opposition avec<br />

l'essence physique, avec la réalisation, avec l'existence, etc. Tous ces hommes,<br />

ces écrivains, ces doctes prélats, ces professeurs ne sont- ils donc pas chré-<br />

tiens?<br />

Que M. l'abbé Gonzague, au nom d'une philosophie nouvelle, attaque ces<br />

abstractions, ces définitions, ces distinctions, c'est déjà une chose que nous<br />

avons peine à comprendre; mais quand il affirme qu';/ ne peut y avoir £es~<br />

nous nommons leur Etre, n'est r'icn, absolument r/e/i <strong>de</strong> l'être <strong>de</strong><br />

Dieu, que cet être ne peut être communiqué ni participé, eiq\ie c'est<br />

une absurdité philosophique et théologique dédire : La possibilité <strong>de</strong>s<br />

(tires est Dieu, ou Dieu est la possibilité <strong>de</strong>s êtres \ Dieu n'a rien en<br />

lui <strong>de</strong> possible. Dieu est un acte un et pur. INous défions :M. Lequeux<br />

<strong>de</strong> poser ce ihéoièn\Q:Deusest possibilitas,o\i possibilitas est Deus,<br />

pourquoi donc r

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