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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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SONT LA SUBSTANCE MÊME DE DIEU. 1^3<br />

Qu'avons-Dous voulu dire, si ce n'est ceque Si Augustin a si bien eiprimé?<br />

Quand tout à l'heure, acceptant l'exemple <strong>de</strong>là nature humaine, nous disions<br />

çue l'essence <strong>de</strong> l'homme, au point <strong>de</strong> vue métaphysique, se TROUVAIT<br />

dans l'inlelligence divine, n'est-ce pas ce que dit le grand évêque d'Hippône<br />

dans <strong>de</strong>s termes équivaiens, lorsqu'il affirme que Dieu contemple en iiti-<br />

les rauons coruliluiives <strong>de</strong>s choses, ces raisons selon lesquelles rhomme est<br />

distingué du cheval, selon lesquellei chaque chose créée a ses principes<br />

propres?<br />

Nous avions indiqué FénelOD {Existence <strong>de</strong> Dieu p. 2 no. 112) sans citer<br />

jes paroles; parce que son traité <strong>de</strong> l'Existence <strong>de</strong> Dieu doit se trouver entre<br />

les mains <strong>de</strong> tous les élèves. Ses expressions ne sont pas moins claires, ni<br />

moins expresses que celles <strong>de</strong> Si Augustin et <strong>de</strong> Bossuet. • Il ne faut pas ,<br />

• dit-il, regar<strong>de</strong>r ce qui est purement possible, comme ETANT hors <strong>de</strong> Dieu.<br />

» Nous avons déjà reconnu en parlant <strong>de</strong>s idées et <strong>de</strong>s divers <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> l'être,<br />

• en remontant à l'infini, que Dieu voit en lui-même tous les divers <strong>de</strong>grés<br />

• auxquels il peut COMMUNIQUER Célre, à ce qui n'est pas et que ces diver*<br />

' <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> possibilité constituent toutes les essences <strong>de</strong> nature possibles;<br />

' elles n'ont <strong>de</strong> difS^rence que par le plus ou moins d'être -.Dieu les voit dans<br />

• la puissance qui est lui-même, et comme ce qui est purement possible<br />

• n'est rien <strong>de</strong> réel hors <strong>de</strong> sa puissance et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés infinis d'être qui sont<br />

» CO.MMUNIQUÈS à sou choix, celte POSSIBILITÉ n'est rien qui soit hors<br />

» <strong>de</strong> lui et qu'on en puisse DISTINGUER. » Nous le <strong>de</strong>mandons aux lecteurs<br />

<strong>de</strong>s <strong>Annales</strong>, queliedifférencepeut on trouver entrela manière <strong>de</strong> raisonner <strong>de</strong><br />

Fénelon et la nôtre? Au reste Fénelou ne fait que répéter en cet endroit ce<br />

qu'il a dit et développé dans toute la secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son traité. Selon lui,<br />

>' tout ce qui est vériié universelle et abstraite est une idée ; tout ce qui est<br />

» idée est Dieu mcme » (Voyez cette propositon et ses développemens<br />

Exisl. <strong>de</strong> Dieu, part. 2, n» 50). (H)<br />

r.e qu'il faut conclure <strong>de</strong> là , c'est que sur ces matières l'opinion <strong>de</strong><br />

saint Augustin n'est pas irréfragable, et qu'on peut examiner <strong>de</strong><br />

nouveau.<br />

(H) Nous nous donnerons à l'égard <strong>de</strong> Fénelon , la même liberté<br />

que nous nous sommes donnée à l'égard <strong>de</strong> Platon et <strong>de</strong> tous ceux qui<br />

l'ont suivi. Nous répéterons que cette existence <strong>de</strong>s créatures que<br />

> la mention expresse qu'il en fait dans ses ouvrages. » Credibile est etiam<br />

prieier Gr^eciani luisse in aliis Gentibussapienles : quod eliam Platoipse non<br />

solum peregrinaudo sapienlise perûciend.c gratià salis lestalus est, sed etiaos<br />

in librissuis compiemorat. {/èid , p. 29).

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