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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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SOiNT LA SUBSTANCE MÊME DE DIEU. 135<br />

<strong>de</strong> vous prier, Monsieur, <strong>de</strong> remeltre sous les yeux <strong>de</strong> tos lecteurs notre véri-<br />

ritable doctrine, que M. l'abbé Gonzague a eolicrement dénaturée.<br />

Voici donc comment s'exprime à notre sujet l'auteur <strong>de</strong> l'article ; • Après<br />

> toutes ces disputes dangereuses sur les essences, les formes, les universaui et<br />

» les entités, comment un prêtre, et un prêtre <strong>de</strong> mérite, vient-il soutenir en<br />

> thèse que les essences <strong>de</strong>s choses sont la substance même <strong>de</strong> Dieu : Euenlta<br />

» sunl ipsa Deisuhstanlia ? je n'j comprends absolument rien, etc. » Nous ne<br />

le disons qu'avec regret, Monsieur, les réQeiions et les développemens qu'a-<br />

joute ensuite l'auteur <strong>de</strong> l'article ne prouvent que trop qu'en effet il ne<br />

nous comprend pas et qu'il n'a pas saisi le sens <strong>de</strong> la question.<br />

Si nous avions seulement la crainte d'avoir dit quelque chose <strong>de</strong> nouveau<br />

sur <strong>de</strong>s matières aussi élevées et aussi délicates, nous nous empresserions<br />

<strong>de</strong> soumettre nos propositions à l'examen <strong>de</strong>s juges naturels <strong>de</strong> la doctrine;<br />

et nous nhésilerions pasàeffacer nous-mêmes tout ce qui paraîtrait extraor-<br />

dinaire ou trop hardi. Mais, en vérité, telle est la clarle <strong>de</strong> nos expressions;<br />

tel est le poids <strong>de</strong>s autorités que nous alléguons avec précision, et qui au<br />

besoin auraient dû déterminer le sens <strong>de</strong> nos paroles, que nous ne voyons<br />

en aucune manière ce qui peut nous attirer le plus léger reproche (B)<br />

Telle était la question simple que nous avions proposée (p. 12, Uo 262)<br />

Quœres an rerum essenliœ , quatenus distinguantur a reali existent lâ, sint<br />

aliquid. Ce n'était pas dans un but oiseux, ce n'était pas pour satisfaire une<br />

vaine curiosité, que nous avions présenté cette question : elle était <strong>de</strong>stinée<br />

à préparer l'esprit <strong>de</strong>s élèves à se former <strong>de</strong>s idées exactes <strong>de</strong> la création ,<br />

par laquelle les êtres contingens sont tirés du néant. Aussi avant d'établir<br />

(B) Nous convenons en effet que M. l'abbé Lequeux n'a rien dit<br />

qui soit nouveau dans les phiiosophies <strong>de</strong> nos écoles, ni même dans<br />

celles qui datent <strong>de</strong> iàSOO ans, c'est-à-dire <strong>de</strong> l'introduction <strong>de</strong><br />

VAristotélisme et du Platonisme dans nos écoles ; mais ce sont ces<br />

phiiosophies même que nous attaquons. L'autorité donc <strong>de</strong>s phiioso-<br />

phies actuelles a peu <strong>de</strong> poids dans une question aussi élevée et aussi<br />

délicate. La philosophie du Mans^ celle <strong>de</strong> Lyon, celle <strong>de</strong> Toul,<br />

Fénelon , Bossuet , Malebranche , Pascal , Arislote , Platon ,<br />

Manou, ne savaient pas mieux que nous ce que c'est que l'essence<br />

<strong>de</strong>s choses; ils se servaient <strong>de</strong> la même raison dont nous allons nous<br />

servir, n'avaient aucune intuition plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dieu, que nous<br />

même. Ce sont euxqui nous l'ont dit et nous les croyons sur parole.<br />

Nous défions dès le principe M. Lequeux <strong>de</strong> soutenir le contraire; mais<br />

écoutons ses raisons et ses autorités.<br />

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