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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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d'après les traditionalistes.<br />

reçu <strong>de</strong> la civilisaiioa ou <strong>de</strong> la iradiiion. Car tous les germes qu'elle<br />

possè<strong>de</strong>, fiériraient avant {Véclore^ si elle De recevait pas le secours<br />

<strong>de</strong> cette civilisalioû. C'est M. Saisset qui nous l'assure. Oii voit<br />

qu'en allant au fond <strong>de</strong>s choses, la philosophie et le clergé ne sont<br />

pas si loin <strong>de</strong> pouvoir s'enieiidre. M. Saisset a tort d'accuser ce <strong>de</strong>r-<br />

nier <strong>de</strong> * soutenir que la philosophie ou la raison naturelle, ne peut<br />

" atteindre <strong>de</strong> quelque façon que ce puisse éire, l'objet même <strong>de</strong> la<br />

religion, l'être <strong>de</strong>s êtres, l'infini, Dieu » (p. /i55). Le clergé est<br />

loin <strong>de</strong> soutenir cela, ce serait nier la nature humaine. Il montre<br />

au contraire h façon , et la seule façon, dont elle atteint Dieu. Cette<br />

façon ou celte condition, c'est d'èire un être social, c'est-à-dire<br />

d'être homme, d'être formé, comme sont formés tous les hommes,<br />

par les soins et les influences <strong>de</strong> la civilisation au milieu <strong>de</strong> laquelle<br />

il vit. M. Saisset est et ne peut pas ne pas être d'accord avec le<br />

clergé sur ce point. Ceux qui détruisent cette base détruisent en<br />

même tems la raison humaine et l'ohmme tout entier. Aussi nous<br />

accordons tout ce que dit .M. Saisset <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> Platon et d'A-<br />

ristote sur Dieu ; seulement nous le prions <strong>de</strong> se souvenir qu'Aris-<br />

lote ne les a pas inventées, et qu'il n'est pas le premier d^ en avoir<br />

parlé '.<br />

« Les choses étant ainsi, nous avons lieu <strong>de</strong> nous étonner <strong>de</strong> voir<br />

M. Saisset s'écrier : » Quoi, le fini ne peut donc connaître l'infini<br />

» sans un miracle ! » (p. 457). Mais cen"estpas nous qui appelons,<br />

ici à notre ai<strong>de</strong> un miracle, c'est vous. Nous disons, nous, que le fini<br />

prend connaissance <strong>de</strong> l'infini <strong>de</strong> la manière la plus commune et la<br />

plus naturelle, par la communication du langage, <strong>de</strong> la même manière<br />

qu'il connaît presque toutes les autres choses. Tandis que vous, vous<br />

appelez à votre ai<strong>de</strong> une révélation surnaturelle, intime, personnelU<br />

<strong>de</strong> Dieu à vous, c'est-à-dire un vrai miracle. C'est bien plus qu'un<br />

miracle; car en soutenant que le Ferhe <strong>de</strong> Dieu s^incame dans la<br />

raison humaine, c'est une déification que vous appelez à votre ai<strong>de</strong>.<br />

Alors, à quoi bon s'indigner et dire : « Et ce sont <strong>de</strong>s chrétiens, <strong>de</strong>s<br />

» prêtres, <strong>de</strong>s évêques, qui tiennent ce langage ou qui l'autorisent M!»<br />

1 Voir les preuves <strong>de</strong> cette vérité développées dans notre article sur les<br />

assertions <strong>de</strong> M. Saisset , dans le cahier <strong>de</strong> Mars , t. \i, p. 220.<br />

2 AnnaUi, t. xi, p. 446.<br />

—<br />

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