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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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ET DE SON INFLUENCE SUR LA THÉOLOGIE. àZ7<br />

t> elle est néanmoins désunie et séparée d'elle Son union avec<br />

D le corps dure jusqu'à ce qu'elle soit parvenue à se réunir <strong>de</strong><br />

» nouveau à la Divinité *.<br />

Le mot Essence, quelque signification parasite que lui impor<br />

sent les divers auteurs, est le substantif du verbe esse, comme le<br />

mot actio est le substantif du verbe aget^e, cocjitatio du verbe co-<br />

gitare. « oùo-ia, dit M. Henri Martin , est le substantif abstrait du<br />

» mol ày. Platon l'emploie pour désigner ce qui EST vériia-<br />

» blement, ce qui est éternel ; c'est-à-dire, suivant lui, Yexistencc<br />

» étemelle et absolue <strong>de</strong>s idées ^. » Dans sa signification première,<br />

absolue, YEssence est donc VEtre véritable, éternel; c'est Brahm,<br />

la substance panthée avant toute manifestation, en un mot, c'est<br />

VEtre. Dans un sens relatif, et par rapport à l'exislence, par Es-<br />

sence, on entend les propriétés consfilulives d'un être; ce qui fait<br />

qu'un être est, quod facit esse entia. Sous ce rapport, l'Essence est<br />

la même chose que la substance, ou le support <strong>de</strong> l'être. Néanmoins,<br />

dans l'acception philosophique ordinaire, l'Essence est plus étendue<br />

que la substance; la substance, en effet, se dit <strong>de</strong>s êtres réels, exis-<br />

tants; l'essence s'applique <strong>de</strong> plus aux êtres abstraits, idéaux, in-<br />

tellectuels. Ainsi, on dira par exemple : Il est <strong>de</strong> l'essence du cer-<br />

cle d'être rond-, il est <strong>de</strong> l'essence du vrai d'éclairer l'âme.<br />

Mais, par rapport à l'existence, essence et substance n'en ont<br />

pas moins une même signification. Or, dans ce second sens comme<br />

dans le premier , YEssence est également dans la philosophie<br />

païenne , Y Etre éternel, ou Brahm , mais Brahm , coulé sous la<br />

forme, emprisonné dans le plastique. En effet, le paganisme n'ad-<br />

mettant qu'un Etre proprement dit, ou qu'une substance, n'admet<br />

par là même qu'une essence. Ou bien, s'il y a d'autres êtres, c'est<br />

parce qu'ils sont <strong>de</strong> VEtre; s'il y a d'autres substances, c'est parce<br />

qu'elles sont <strong>de</strong> la substance; s'il y a d'autres essences, c'est parce<br />

qu'elles sont <strong>de</strong> l'Essence. Elles en découlent comme émanation,<br />

et en renferment une portion qui les fait être. « L'Etre absolu<br />

» renferme dans son sein, le moi et le non-moi fini , et forme, pour<br />

1 Dubois, Mœurs <strong>de</strong>s peuples <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, t. ii, 84.<br />

^ Henri Martin, Commentaire sur le Timée, t. i, 335. Note 17,<br />

iY« SÉRIE. TOME I. — N» 6; 4850. (40* vol, <strong>de</strong>lacoll.). 28

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