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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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268 RÉCITS BIBLIQUES<br />

chefs ou sept braves, qui sont à la tête <strong>de</strong> l'armée argienne, nous<br />

croyons que c'est l'énumération <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> Ja-<br />

cob et <strong>de</strong> celle d'Esaû, que l'on trouve dans les chapitres suivans,<br />

qui a encore défrayé l'imagination <strong>de</strong>s poètes. On y<br />

lit, en effet,<br />

ces expressions : « Tels furent les enfans <strong>de</strong> Jacob ; tels furent les<br />

» enfans d'Esaû, et leurs chefs; le chef Lotan,le chef Sobal, etc. K »<br />

5'^ Jacob, à la vue <strong>de</strong> son frère, se prosterna sept fois jusqu'à<br />

terre; Esaû courut à sa rencontre, il l'embrfissa, et tomba sur son<br />

cou pour le baiser, et ils pleurèrent 2.<br />

Dans la mythologie, Polynice et Etéocle se précipitent l'un sur<br />

l'autre, les armes à la main, se prennent corps à corps et s'arra-<br />

chent mutuellement la vie '.<br />

Toutes les expressions <strong>de</strong> la Bible dans le passage que nous ve-<br />

nons <strong>de</strong> citer, peuvent avoir aisément induit en erreur les mytho-<br />

logues qui ne connaissaient les choses que par <strong>de</strong>s oui-dire et qui<br />

ne connaissaient qu'imparfaitement l'hébreu, si, toutefois, ils ont<br />

lu la Bible : ce qui expliquerait la mort <strong>de</strong> Polynice et d'Eléocle.<br />

Habaq [compUcavit) , dont se sert l'Ecriture, dilfère peu <strong>de</strong> hanoq<br />

{strangulovit '), à cause <strong>de</strong> la ressemblance du beth avec le nun. La<br />

racine hébraïque qui signifie tomber peut avoir été facilement con-<br />

fondue avec une autre qui signifie séparer ^: or, comme le moicou<br />

suit immédiatement, on aura entendu qu'Esau, qui menaçait <strong>de</strong><br />

tuer son frère, lui sépara le cou, le tua. Al signifie sur, ou avec,<br />

^ Gen., XXXV, 22; xxxvi, 19, 22, 23.<br />

2 Curreiis itaque Esaù obviam fratri suo , amplexatus est eum : strin-<br />

gensquo colluni ejus, et osculans flevit [Gen., Vulg., xxxni, 4). Dans le<br />

texte hébreu : fleverunt.<br />

^ raîav ^'iBvJc, éXo'vTêî, àXXiôXotv -jri'/.aî<br />

TTiTïTouatv â'jcpu,<br />

' pnn hahaq, complicavit; p^fl<br />

férence est entre 3 et 3.<br />

Eurip. (Phénic, v. 142?? et les précé<strong>de</strong>nts).<br />

' hùZ 'laphal, ccdidit, ibid. Rendu par le futur.<br />

nSs<br />

hanaq, strangulavif, Buxtorf. La dif-<br />

paia, separavit, ibid., au parfait. Dans ces <strong>de</strong>ux verbes, il ne<br />

reste que les <strong>de</strong>ux lettres radicales £3 et S.

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