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Annales de Philosophie Chrétienne 40.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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132 DÉFENSE DE M. l'aBBÉ MARET<br />

bien court <strong>de</strong>s idées qu'a fait naitre en moi la lecture <strong>de</strong> votre article (A).<br />

Oserai-je vous dire que j'ai cru trouver, dans voire travail, <strong>de</strong>s trace»<br />

nombreuses d'un système, qui, prenant le contrepied du rationalisme, se<br />

jette dans l'extrême opposé, et méconnaît les droits légitimes <strong>de</strong> la rai-<br />

son, afin d'en combattre les prétentions exagérées? Ce système s'est reproduit<br />

sous bien <strong>de</strong>s formes dans les ouvrages <strong>de</strong> Huet, <strong>de</strong> Lamennais<br />

et d'autres auteurs récens ; c'est le supernaruralisme exclusif (B).<br />

« L'esprit humain, dites-vous, ne conçoit pas Dieu, ne l'a pas conçu,<br />

» ne saurait le concevoir Cette conception (connaissance j/wpar/'afVe<br />

» <strong>de</strong> Dieu), n'est pas dans les forces naturelles <strong>de</strong> l'homme isolé La<br />

» raison humaine n'a pas le droit <strong>de</strong> s'élever jusqu'à l'intuition <strong>de</strong> Dieu,<br />

)) jusqu'à la conception <strong>de</strong> l'unité, <strong>de</strong> Vinfinité divine (p. 378). Nous ne<br />

» connaissons <strong>de</strong> Dieu que les notions quil a révélées lui-même, que la<br />

)i tradition conserve, que l'Église enseigne (p. 390). » Je vous l'avoue<br />

(A). Sans doute que M. l'abbé Freppel ne veut pas faire l'apolo-<br />

gie <strong>de</strong>s propositions que M. l'abbé Maret, lui-même, a réprouvées<br />

et changées dans son livre. C'est donc <strong>de</strong> celles qu'il défend encore<br />

qu'on ne veut pas faire une apologie complète. Nous aurions bien<br />

aimé qu'on nous citât quelques-unes <strong>de</strong> ces propositions, cela eût<br />

été utile; car, enfin il s'agit d'un enseignement important. Il faut<br />

doue bien que ceux qui professent nous signalent ce qui peut être<br />

dangereux. Ces observations faites, avec convenance, n'auraient<br />

point déplu à M. l'abbé Maret.<br />

(B). Nous nous sommes expliqués plusieurs fois sur le superna-<br />

turalisme, nous avons surtout cité en entier la définition <strong>de</strong> Tour'<br />

nely, dans notre tome xn, p. 65 (3* série), où nous avons prouvé<br />

que M. l'abbé Maret faisait dire au savant théologien précisément<br />

tout le contraire <strong>de</strong> ce qu'il disait (p. 70) ; nous avons surtout in-<br />

sisté sur ce point, qu'en attribuant à l'esprit humain une partici-<br />

pation <strong>de</strong> la raison divine, une émanation <strong>de</strong> la substance <strong>de</strong> Dieu,<br />

une intuition directe <strong>de</strong> son essence , on s'établissait dans un état<br />

surnaturel. Seulement, on adonné à ces itTWi\éges surnaturels, le<br />

non <strong>de</strong> facultés naturelles, et on a ainsi bouleversé toute la reli-<br />

gion ; on n'a rien répondu à cela. Nous signalons donc ce passage<br />

au zèle <strong>de</strong> M. l'abbé Freppel; mais voyons si, uous-même, nous<br />

n'aurions pas péché par un autre côté.

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