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les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...

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La multiplication asexuée se fait par scission binaire ou multiple de la cellule (schizogonie). De<br />

temps en temps, cette multiplication est remplacée par la repro<strong>du</strong>ction sexuée, la fusion de deux gamètes<br />

donnant naissance à un zygote ou œuf. Ce dernier, en se divisant plusieurs fois, pro<strong>du</strong>it souvent un grand<br />

nombre de spores isolées ou au contraire regroupées dans <strong>des</strong> membranes épaisses pour former <strong>des</strong><br />

kystes. Ce sont généralement ces kystes qui infectent <strong>les</strong> hôtes par la bouche. La transmission<br />

transovarienne <strong>du</strong> protozoaire par le biais <strong>des</strong> ovocytes de la génération parentale à la génération fille est<br />

possible dans certains cas. Le mécanisme de l’infection après ingestion est peu connu pour la plupart <strong>des</strong><br />

espèces. On suppose que l’épithélium <strong>du</strong> tube digestif est d’abord infecté et qu’ensuite l’hémolymphe est<br />

envahie par l’agent pathogène. Certaines espèces attaquent plus particulièrement certains tissus<br />

(épithélium intestinal, tubes de Malpighi, corps adipeux ou hémolymphe). L’infection est souvent de nature<br />

chronique, sans symptôme particulier. Quand l’insecte meurt, c’est généralement par inanition<br />

physiologique ou à cause d’une surinfection facilitée par son affaiblissement.<br />

La transmission de l’infection se fait soit par l’élimination <strong>des</strong> spores formées dans le tube digestif<br />

ou dans l’épithélium intestinal en même temps que <strong>les</strong> fèces, soit par cannibalisme, quand <strong>les</strong> spores sont<br />

formées dans l’hémolymphe ou dans le corps adipeux. La transmission peut aussi se faire par<br />

l’intermédiaire <strong>des</strong> parasitoï<strong>des</strong> ou, en dernier ressort, après la mort de l’hôte, quand le cadavre se<br />

désintègre.<br />

2.4.1. 2.4.1. <strong>Les</strong> <strong>Les</strong> protozoaires protozoaires acridopathogènes<br />

acridopathogènes<br />

L’ancien phylum <strong>des</strong> Protozoa correspond maintenant à sept phylums, dont quatre contiennent<br />

<strong>des</strong> espèces entomopathogènes : <strong>les</strong> Ciliophora, <strong>les</strong> Sarcomastigophora, <strong>les</strong> Microspora et <strong>les</strong><br />

Apicomplexa. <strong>Les</strong> représentants <strong>les</strong> mieux connus sont traités ici (Tableau VIII).<br />

TABLEAU TABLEAU VIII VIII : : Aperçu taxonomique <strong>des</strong> protozoaires.<br />

Phylums Classes Ordres Famil<strong>les</strong><br />

Ciliophora<br />

Sarcomastigophora<br />

Microspora<br />

Apicomplexa<br />

Amoebina Gymnamoebina<br />

Testacea<br />

Microsporidia<br />

Neogregarinida<br />

Eugregarinida*<br />

Coccidia<br />

* Ordres et famil<strong>les</strong> dont <strong>les</strong> espèces sont traitées dans le texte.<br />

2.4.1.1. Amoebidae<br />

61<br />

Amoebidae*<br />

Nosematidae*<br />

Parmi <strong>les</strong> Sarcomastigophora, se trouvent <strong>les</strong> amibes et autres espèces apparentées. <strong>Les</strong><br />

Amoebidae regroupent quelques espèces entomopathogènes dont Malamoeba locustae qui infecte <strong>des</strong><br />

<strong>criquets</strong> et <strong>des</strong> grillons. <strong>Les</strong> kystes (spores) de M. locustae ingérés éclosent. <strong>Les</strong> trophozoïtes émergeants<br />

envahissent l’épithélium <strong>des</strong> caecums et <strong>du</strong> mésenteron de l’hôte. Des trophozoïtes secondaires colonisent<br />

d’autres parties <strong>du</strong> tube digestif et l’hémocoele pour finalement se retrouver dans <strong>les</strong> tubes de Malpighi où<br />

ils s’enkystent (HARRY & FINLAYSON, 1976). <strong>Les</strong> kystes sont ensuite évacués à l’extérieur avec <strong>les</strong> fèces <strong>du</strong><br />

criquet.<br />

• Symptômes Symptômes<br />

<strong>Les</strong> symptômes ne sont pas spécifiques. Si l’infection est sévère, <strong>les</strong> <strong>criquets</strong> deviennent lents. En<br />

élevage, on a observé une baisse de la fécondité <strong>des</strong> femel<strong>les</strong> et de la viabilité <strong>des</strong> œufs. Certains <strong>criquets</strong><br />

très parasités finissent par succomber (KING & TAYLOR, 1936 ; EVANS & ELIAS, 1970).

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