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les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...

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C’est ainsi que <strong>des</strong> essais en laboratoire, menés dans le cadre <strong>du</strong> programme IIBC/IITA/DFPV,<br />

ont démontré qu’une dose de 3,75 x 10 4 spores/g de poids vif de cette souche pro<strong>du</strong>it une mortalité de<br />

100 % au bout de 4 à 7 jours selon l’espèce acridienne. En 1992 et en 1993, <strong>des</strong> essais sur le terrain ont<br />

été effectués au Niger, au Bénin et au Mali, à la dose de 5 x 10 12 spores/ha. Le taux de mortalité <strong>des</strong><br />

sauteriaux dans <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> était difficile à évaluer à cause <strong>du</strong> délai de mortalité et de la mobilité <strong>des</strong><br />

insectes. Parmi <strong>les</strong> échantillons capturés quelques jours après le début <strong>des</strong> traitements et placés en cage<br />

sur le terrain, la mortalité s’élevait à 80 % voire 95 % après 10 à 15 jours. Lors de ces essais, il a été<br />

découvert qu’après une semaine, la végétation traitée pouvait encore tuer 40 % <strong>des</strong> acridiens. <strong>Les</strong><br />

expériences en plein champ vont continuer car de sérieux espoirs sont fondés sur ce champignon afin de<br />

l’utiliser comme agent de lutte biologique contre <strong>les</strong> acridiens.<br />

On distingue Metarhizium anisopliae et M. flavoviride par la forme <strong>des</strong> spores. Cel<strong>les</strong> de<br />

M. anisopliae sont allongées avec <strong>des</strong> côtés parallè<strong>les</strong>, cel<strong>les</strong> de M. flavoviride sont ova<strong>les</strong> (Fig. 40). El<strong>les</strong><br />

mesurent 6 m de longueur pour 2 à 3 m de diamètre.<br />

Figure Figure 42. 42. 42. – Criquet pèlerin infecté par Metarhizium<br />

anisopliae.<br />

2.3.1.3.2. Beauveria<br />

Beauveria bassiana est connu depuis longtemps comme responsable de la maladie de la<br />

“muscardine blanche” chez <strong>les</strong> vers à soie et d’autres insectes. L’indivi<strong>du</strong> infecté est recouvert d’une<br />

importante couche de mycélium blanc, évoquant de la neige (Fig. 43-44). II existe <strong>des</strong> souches infectant<br />

<strong>des</strong> <strong>criquets</strong> et qui peuvent être très efficaces, surtout en régions tempérées. Des épandages de conidies<br />

de B. bassiana en solution huileuse, effectués au Mali sur un mélange de jeunes larves de Kraussella<br />

amabile, de Cataloipus cymbiferus et de Hieroglyphus daganensis, ont permis d’obtenir une mortalité<br />

globale de 72 % au bout de 2 semaines (JOHNSON et al., 1992). Une autre espèce, B. brongniartii, a<br />

été identifiée sur le Criquet migrateur mais elle semble infecter plus souvent <strong>des</strong> larves de lépidoptères et<br />

de coléoptères.<br />

Ces deux sous-espèces peuvent être reconnues à la forme de leurs spores ; cel<strong>les</strong> de B. bassiana<br />

sont globulaires et cel<strong>les</strong> de B. brongniartii ova<strong>les</strong>. De plus, <strong>les</strong> conidiophores de la première sont arrangés<br />

en groupes denses, tandis que ceux de la seconde sont plus épars (Fig. 39).<br />

2.3.1.3.3. Aspergillus<br />

Le genre Aspergillus est répan<strong>du</strong> partout dans le monde et <strong>les</strong> espèces se développent sur une<br />

vaste gamme de substrats, surtout en présence de protéines. Plusieurs espèces peuvent être<br />

entomopathogènes, comme A. flavus, A. parasiticus et A. ochraceus. El<strong>les</strong> tuent leurs hôtes par <strong>les</strong> toxines<br />

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