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les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...

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2.2.1.2.2. Xenorhab<strong>du</strong>s<br />

Ces bactéries sont toutes entomopathogènes. El<strong>les</strong> se trouvent dans le sol, associées à certains<br />

némato<strong>des</strong> <strong>des</strong> genres Steinernema et Heterorhabditis. <strong>Les</strong> bactéries tuent leurs hôtes au profit de leurs<br />

némato<strong>des</strong> commensaux qui se nourrissent <strong>des</strong> tissus en décomposition. Jusqu’à récemment, deux espèces<br />

étaient reconnues : la bactérie Xenorhab<strong>du</strong>s nematophilus associée au nématode Steinernema et la<br />

bactérie X. luminescens associée au nématode Heterorhabditis. Ces dernières années, d’autres espèces<br />

ont été décrites ; chacune est associée à une ou plusieurs espèces de némato<strong>des</strong>. Leur identification reste<br />

délicate et doit être confiée à <strong>des</strong> spécialistes.<br />

Après la pénétration de l’hôte par <strong>les</strong> némato<strong>des</strong>, <strong>les</strong> bactéries, contenues dans une petite<br />

“bourse”, sont libérées et envahissent l’hémocoele de l’hôte. Ordinairement, le criquet meurt au bout de<br />

deux jours puis <strong>les</strong> némato<strong>des</strong> développent deux à trois générations dans <strong>les</strong> tissus en décomposition.<br />

Finalement, <strong>des</strong> némato<strong>des</strong> juvéni<strong>les</strong> quittent <strong>les</strong> restes <strong>du</strong> cadavre avec <strong>des</strong> bactéries dans leurs<br />

“bourses”.<br />

• Symptômes<br />

L’insecte infecté par ces bactéries change souvent de couleur. II devient crème ou gris dans le cas<br />

de Xenorhab<strong>du</strong>s nematophilus et rougeâtre dans le cas de X. luminescens. La mort survient un à deux<br />

jours après la pénétration <strong>du</strong> nématode et X. luminescens provoque chez l’hôte l’émission d’une lumière<br />

visible dans l’obscurité.<br />

• Identification<br />

La présence simultanée de némato<strong>des</strong> et d’une grande quantité de bactéries est suffisante pour<br />

confirmer le genre Xenorhab<strong>du</strong>s. <strong>Les</strong> cellu<strong>les</strong> sont en forme de baguette et portent <strong>des</strong> flagel<strong>les</strong> péritriches<br />

assez longs. Ces bactéries sont Gram – et peuvent être cultivées sur agar nutritif. <strong>Les</strong> colonies ont une<br />

couleur spécifique qui rappelle celle d’un insecte infecté : crème à jaune pour X. nematophilus et brunrouge<br />

à rouge brique pour X. luminescens. Cette dernière espèce a la particularité d’être luminescente ;<br />

particularité qui est souvent per<strong>du</strong>e en culture in vitro.<br />

2.2.1.3. Pseudomonadaceae<br />

Cette famille comprend <strong>des</strong> bactéries Gram – en forme de baguette avec <strong>des</strong> flagel<strong>les</strong> sur un seul<br />

côté (flagel<strong>les</strong> polaires). Une seule espèce est connue comme pouvant provoquer de temps en temps <strong>des</strong><br />

maladies chez <strong>les</strong> <strong>criquets</strong>, surtout en élevage. II s’agit de Pseudomonas aeruginosa.<br />

• Symptômes<br />

<strong>Les</strong> symptômes ne sont pas spécifiques. <strong>Les</strong> <strong>criquets</strong> atteints mangent moins et deviennent<br />

léthargiques.<br />

• Identification<br />

<strong>Les</strong> Pseudomonas sont strictement aérobies. L’oxygène est nécessaire à la respiration et à la<br />

dégradation complète <strong>des</strong> molécu<strong>les</strong> organiques. Ces bactéries peuvent être cultivées sur <strong>des</strong> milieux<br />

simp<strong>les</strong>. El<strong>les</strong> utilisent <strong>des</strong> nitrates comme source d’azote (dénitrification). <strong>Les</strong> espèces pathogènes sont<br />

catalases + , protéolytiques et lipolytiques. El<strong>les</strong> pro<strong>du</strong>isent un pigment jaune-vert et fluorescent.<br />

P. aeruginosa fabrique aussi un pigment bleu, la pyocyanine, surtout sur agar de Sabouraud avec<br />

maltose. L’espèce arrive encore à se développer à 41 o C. Elle se reconnaît par ailleurs à son unique<br />

flagelle.<br />

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