les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...
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1.5.1.2. Steinernematidae et Heterorhabditidae<br />
Avec ces deux famil<strong>les</strong>, qui vivent en symbiose avec <strong>des</strong> bactéries <strong>du</strong> genre Xenorhab<strong>du</strong>s, un<br />
nouveau type de relations avec l’hôte est illustré : celui de vecteurs d’agents pathogènes, ajouté à celui de<br />
parasites de larves et d’imagos d’acridiens.<br />
Le cycle biologique est le suivant. Des juvéni<strong>les</strong> de troisième stade, qui restent dans le sol et sont<br />
invaginés dans la cuticule <strong>du</strong> deuxième stade, recherchent l’hôte et pénètrent par <strong>les</strong> orifices <strong>naturels</strong> (<strong>les</strong><br />
hétérorhabditi<strong>des</strong> peuvent aussi traverser la cuticule de l’hôte). À l’intérieur de l’hôte, ils s’évaginent et<br />
libèrent <strong>les</strong> bactéries qui tuent l’hôte en 2 jours par septicémie. <strong>Les</strong> némato<strong>des</strong> juvéni<strong>les</strong> commencent alors<br />
à se développer en se nourrissant <strong>des</strong> tissus en décomposition. Deux ou trois générations de vers se<br />
succèdent dans le cadavre. Quand <strong>les</strong> ressources nutritives sont épuisées, <strong>des</strong> juvéni<strong>les</strong> infectieux<br />
(renfermant <strong>des</strong> bactéries) se développent. Ces derniers peuvent survivre longtemps dans le sol, c’est<br />
pourquoi on <strong>les</strong> appelle <strong>des</strong> “dauern” (dérivé d’un mot allemand qui signifie “<strong>du</strong>rer”). <strong>Les</strong><br />
steinernémati<strong>des</strong> sont toujours bisexués alors que <strong>les</strong> juvéni<strong>les</strong> infectieux <strong>des</strong> hétérorhabditi<strong>des</strong> sont<br />
hermaphrodites. II se développe ensuite une génération bisexuée qui pro<strong>du</strong>it à nouveau <strong>des</strong> juvéni<strong>les</strong><br />
infectieux.<br />
Compte tenu de l’état actuel <strong>des</strong> connaissances, il semble que beaucoup d’espèces appartenant<br />
aux genres Steinernema (syn. : Neoaplectana) et Heterorhabditis présentent le même cycle biologique.<br />
El<strong>les</strong> infectent toute une gamme d’insectes, souvent économiquement importants. Comme ces némato<strong>des</strong><br />
tuent très rapidement leurs hôtes par l’intermédiaire <strong>des</strong> bactéries et que de bonnes métho<strong>des</strong> de cultures<br />
sont connues, ils suscitent beaucoup d’intérêt comme agents de lutte biologique. Jusqu’à présent, on n’en<br />
a pas encore trouvé chez <strong>les</strong> <strong>criquets</strong> mais comme un Steinernema a été découvert chez <strong>les</strong> courtilières, il y<br />
a de bonnes raisons pour continuer <strong>les</strong> recherches.<br />
• Symptômes<br />
<strong>Les</strong> bactéries libérées par <strong>les</strong> némato<strong>des</strong> tuent l’hôte en 2 jours. Celui-ci change de couleur et<br />
devient crème ou gris dans le cas de Steinernema et rougeâtre dans le cas d’Heterorhabditis. <strong>Les</strong> bactéries<br />
abritées par <strong>les</strong> Heterorhabditis provoquent aussi l’émission d’une lumière visible dans l’obscurité.<br />
• Identification<br />
Identification<br />
Ces némato<strong>des</strong> sont assez petits : <strong>les</strong> mâ<strong>les</strong> mesurent 1 à 2 mm et <strong>les</strong> femel<strong>les</strong> 1,5 à 6,2 mm. II<br />
existe dans le genre Steinernema <strong>des</strong> femel<strong>les</strong> géantes de 10 à 13 mm de long. <strong>Les</strong> femel<strong>les</strong> de<br />
Steinernema se distinguent par une queue arrondie avec une petite pointe, tandis que cel<strong>les</strong> de<br />
Heterorhabditis ont la queue pointue. <strong>Les</strong> mâ<strong>les</strong> de Steinernema possèdent <strong>des</strong> spicu<strong>les</strong> courbées et ils<br />
sont dépourvus de bourse copulatrice, tandis que ceux de Heterorhabditis ont <strong>des</strong> spicu<strong>les</strong> droits et<br />
possèdent une bourse.<br />
1.5.2. 1.5.2. 1.5.2. Isolement, Isolement, Isolement, culture culture culture et et et conservation conservation conservation <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> némato<strong>des</strong><br />
némato<strong>des</strong><br />
Du fait de leur grande taille, <strong>les</strong> némato<strong>des</strong> sont faci<strong>les</strong> à isoler. Pour <strong>les</strong> petites espèces, il suffit<br />
d’avoir un stéréo microscope et un instrument fin (aiguille, soie de brosse, gros poil) pour isoler chaque<br />
nématode. Pour examiner un nématode sous microscope, on peut le fixer de la manière suivante : le<br />
placer dans une goutte d’eau stérile, sur une lame, puis chauffer doucement pendant 4 à 6 secon<strong>des</strong>. On<br />
peut également mettre quelques indivi<strong>du</strong>s dans un petit bocal où l’on aura ajouté <strong>du</strong> liquide physiologique<br />
à 60 o C. On incorpore ensuite un fixateur (formol à 3 % ou alcool à 70 %). Le nématode est finalement<br />
transféré sur une lame concave contenant de la glycérine ou <strong>du</strong> lactophénol préchauffé. Quant aux<br />
métho<strong>des</strong> de culture, pour <strong>les</strong> Mermis, el<strong>les</strong> sont inconnues mais on pourrait essayer sur leurs hôtes<br />
<strong>naturels</strong>. II est possible de garder dans un sol humide <strong>les</strong> sta<strong>des</strong> qui vivent librement ; <strong>les</strong> conditions de<br />
survie sont cependant mal connues.<br />
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