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les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...

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être bien isolées par un écran pour éviter une éventuelle contamination par <strong>des</strong> nécrophages.<br />

Spécialement conçues, el<strong>les</strong> comportent un faux plancher recouvert d’un grillage permettant aux asticots<br />

de tomber dans le double fond sans risque d’être écrasés. Le ramassage <strong>des</strong> larves est alors facile tout en<br />

évitant la fuite <strong>des</strong> <strong>criquets</strong>. <strong>Les</strong> parasitoï<strong>des</strong> qui vont s’empuper doivent être placés dans <strong>des</strong> tubes ou<br />

dans <strong>des</strong> bocaux contenant <strong>du</strong> sable légèrement humidifié. Une brindille ou <strong>du</strong> papier entortillé aident <strong>les</strong><br />

jeunes mouches à s’accrocher. II faut généralement 24 h pour que la mouche acquiert ses couleurs<br />

définitives et <strong>du</strong>rcisse sa cuticule.<br />

1.3.1. 1.3.1. Nemestrinidae<br />

Nemestrinidae<br />

La sous-famille <strong>des</strong> Trichopsidiinae regroupe <strong>des</strong> genres parasites d’acridiens. Ces mouches, qui<br />

ressemblent à <strong>des</strong> abeil<strong>les</strong>, possèdent une nervation alaire caractéristique avec une nervure diagonale<br />

droite et une tendance à avoir de nombreuses petites cellu<strong>les</strong> fermées à l’extrémité de l’aile (Fig. 24).<br />

Une seule espèce, Trichopsidea costata (autrefois appelée Symmictus costatus), a été observée en<br />

Afrique. Cependant il doit être possible d’en trouver d’autres, puisque <strong>des</strong> <strong>criquets</strong> capturés au Sénégal<br />

étaient parasités par <strong>des</strong> asticots ressemblant à ceux <strong>des</strong> Nemestrinidae mais cependant différents <strong>des</strong><br />

espèces connues (GREATHEAD, 1958c). <strong>Les</strong> mouches mesurent environ 1 cm de long. El<strong>les</strong> sont<br />

dépourvues de pièces bucca<strong>les</strong> fonctionnel<strong>les</strong> et vivent donc très peu de temps. Dans tous <strong>les</strong> cas, <strong>les</strong><br />

Nemestrinidae ont rarement été observés et il y en a très peu en collection. Ce sont de gran<strong>des</strong> mouches<br />

qui se déplacent rapidement. Leur corps est rayé de jaune-verdâtre et dépourvu de poils. <strong>Les</strong> ai<strong>les</strong> sont<br />

transparentes avec une nervation caractéristique.<br />

• Cycle biologique biologique<br />

biologique<br />

La femelle pond de nombreux œufs de très petite taille dans <strong>les</strong> trous <strong>des</strong> arbres, <strong>des</strong> supports en<br />

bois etc. Ces œufs donnent naissance à de petites larves très actives et portant de longs poils. <strong>Les</strong> larves<br />

de premier stade partent à la recherche de leur hôte et y pénètrent en perçant la cuticule, généralement<br />

au niveau <strong>des</strong> membranes intersegmentaires de l’abdomen. La larve parasitoïde commence alors à se<br />

nourrir de l’hémolymphe mais sans apparemment endommager <strong>les</strong> tissus de l’acridien et à s’attacher à<br />

l’hôte par un tube respiratoire brun, chitinisé, épaissi, en spirale caractéristique <strong>des</strong> Nemestrinidae<br />

(Fig. 25). On pense que la larve perce le corps de l’hôte, souvent au niveau de l’abdomen et que le tube<br />

se développe comme une réponse à la b<strong>les</strong>sure infligée à l’hôte.<br />

Trois autres sta<strong>des</strong> larvaires se succèdent dans le corps de l’hôte. <strong>Les</strong> deuxième et troisième<br />

sta<strong>des</strong> sont fusiformes, le quatrième et dernier stade s’élargit et s’aplatit. Vers la fin <strong>du</strong> développement<br />

larvaire, <strong>des</strong> papil<strong>les</strong> en forme de verrue apparaissent sur la face ventrale. La tête, partiellement<br />

sclérotinisée, est aplatie et enfoncée dans le thorax, ne laissant paraître que <strong>les</strong> mandibu<strong>les</strong> (Fig. 25). Au<br />

dernier stade, ces mandibu<strong>les</strong>, larges, plates et en forme de feuille, servent à percer un trou dans la<br />

membrane intersegmentaire <strong>du</strong> cou ou <strong>du</strong> thorax de l’hôte qui meurt, probablement de déshydratation. La<br />

larve parasitoïde s’enterre pour entrer en quiescence. La pupaison, qui a lieu en début de saison <strong>des</strong><br />

pluies, peut s’échelonner comme pour Systoechus spp. Elle <strong>du</strong>re 2 à 3 semaines (GREATHEAD, 1958c).<br />

Figure Figure 24. 24. – Imago de Trichopsidea costata. Dessin d’après<br />

GREATHEAD, 1963 modifié.<br />

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