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les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...

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<strong>Les</strong> oothèques parasitées par <strong>les</strong> scélioni<strong>des</strong> se repèrent par <strong>les</strong> trous que font <strong>les</strong> femel<strong>les</strong> au<br />

moment de la ponte. <strong>Les</strong> œufs d’acridiens parasités sont plus opaques et plus foncés que <strong>les</strong> œufs sains à<br />

cause de la larve <strong>du</strong> parasite qui s’y développe. On peut obtenir <strong>des</strong> spécimens de scélioni<strong>des</strong> a<strong>du</strong>ltes en<br />

élevage, en plaçant une oothèque parasitée dans un tube opaque fermé par un bout de tissu à larges<br />

mail<strong>les</strong> (gaze) ou mieux, par un bouchon en liège dans lequel on a intro<strong>du</strong>it un petit tube en verre ; à<br />

l’émergence, la guêpe a<strong>du</strong>lte, attirée par la lumière, passe dans le petit tube en verre d’où elle peut<br />

s’extraire sans difficulté (Fig. 5). Pour empêcher que <strong>les</strong> œufs ne se <strong>des</strong>sèchent, il faut <strong>les</strong> garder dans leur<br />

milieu normal d’incubation ou sur un papier humide.<br />

COLLECTE COLLECTE ET ET CONSERVATION CONSERVATION DES DES DES ÉCHANTILLONS ÉCHANTILLONS D’INSECTES<br />

D’INSECTES<br />

<strong>Les</strong> insectes volants sont capturés au filet et <strong>les</strong> insectes rampants sont ramassés à la main ou<br />

avec <strong>des</strong> pièges d’interception. Ces pièges, composés de boîtes de conserve ou de bocaux, sont enterrés<br />

au ras <strong>du</strong> sol. Ils sont remplis avec un peu d’eau et quelques gouttes de détergent. Pour tuer <strong>les</strong> insectes,<br />

on utilise un flacon contenant un petit matelas de papier trempé dans de l’acétate d’éthyle ou bien <strong>du</strong><br />

cyanure de potassium dans une couche de plâtre moulée. Le cyanure est un poison très dangereux qu’il<br />

ne faut pas manipuler à mains nues ; il est utile pour tuer <strong>les</strong> mouches et <strong>les</strong> papillons, qui ne doivent pas<br />

entrer en contact avec un liquide. L’intérieur <strong>du</strong> flacon doit être maintenu sec à l’aide de papier absorbant<br />

chiffonné pour éponger l’humidité tout en protégeant <strong>les</strong> échantillons fragi<strong>les</strong>. Pour certaines famil<strong>les</strong><br />

comme <strong>les</strong> hyménoptères (guêpes) et <strong>les</strong> coléoptères (scarabées), hormis l’acétate d’éthyle qui est toujours<br />

recommandé, on peut utiliser de l’alcool à 70 % pour <strong>les</strong> tuer et <strong>les</strong> conserver.<br />

Une fois morts, <strong>les</strong> insectes peuvent être épinglés. II est en particulier conseillé de le faire pour <strong>les</strong><br />

mouches qui s’abîment très facilement et deviennent alors difficilement identifiab<strong>les</strong>. On dépose ensuite <strong>les</strong><br />

échantillons dans une boîte à l’abri <strong>des</strong> fourmis. Une couche de liège ou de matière plastique est collée<br />

au fond de la boîte (on peut aussi utiliser le polystyrène ou le polyuréthanne). <strong>Les</strong> guêpes et <strong>les</strong> scarabées<br />

de grosse taille peuvent être conservés tels quels, sans être épinglés, entre <strong>des</strong> couches de coton ou de<br />

papier et gardés dans de petites boîtes. Quant aux petits échantillons, ils peuvent être stockés dans <strong>des</strong><br />

tubes d’alcool à 70 %.<br />

<strong>Les</strong> larves d’insectes se décolorent facilement si el<strong>les</strong> ne sont pas préparées avec soin. Le mieux<br />

est de <strong>les</strong> plonger quelques minutes dans de l’eau très chaude, presque bouillante, puis de <strong>les</strong> garder<br />

dans une solution alcoolisée à 70 %. II faut piquer <strong>les</strong> grosses larves de coléoptères une fois qu’el<strong>les</strong> sont<br />

dans l’alcool pour accélérer la pénétration <strong>du</strong> liquide conservateur dans <strong>les</strong> tissus. On peut aussi<br />

remplacer l’alcool par <strong>du</strong> formaldéhyde. <strong>Les</strong> tubes contenant <strong>des</strong> échantillons conservés dans un liquide<br />

doivent être fermés par un bouchon hermétique pour empêcher l’évaporation ou plus simplement la perte<br />

de l’échantillon et <strong>les</strong> fuites.<br />

La conservation <strong>des</strong> échantillons à sec demande aussi <strong>des</strong> soins particuliers. II faut d’abord<br />

s’assurer que le matériel biologique est bien <strong>des</strong>séché pour empêcher qu’il ne s’abîme et ensuite le placer<br />

dans <strong>des</strong> boîtes à l’abri <strong>des</strong> fourmis. Ces boîtes sont en carton ou en bois. Il vaut mieux éviter <strong>les</strong> boîtes en<br />

métal, à moins que <strong>les</strong> échantillons ne soient complètement déshydratés. On peut faciliter l’assèchement<br />

en plaçant <strong>des</strong> cristaux de silicagel au fond de la boîte ou dans un sac de gaze. II est également utile d’y<br />

mettre quelques bou<strong>les</strong> de naphtaline ou toute autre substance insecticide pour éloigner <strong>les</strong> fourmis, <strong>les</strong><br />

nécrophages et <strong>les</strong> détritivores s’attaquant aux cadavres stockés.<br />

II est indispensable d’étiqueter tous <strong>les</strong> échantillons dès qu’ils sont mis de côté. <strong>Les</strong> étiquettes<br />

doivent mentionner le lieu de capture, la date et/ou celle de l’émergence, le nom de la proie ou celui de<br />

l’hôte puis celui <strong>du</strong> captureur. Des indications sur le type de milieu et sur le comportement de l’échantillon<br />

sont également uti<strong>les</strong> à connaître. II faut employer <strong>du</strong> papier de bonne qualité pour <strong>les</strong> étiquettes et de<br />

l’encre de Chine ou un crayon à mine de graphite pour écrire. Avec <strong>les</strong> pointes bil<strong>les</strong> et <strong>les</strong> stylos à encre<br />

ou <strong>les</strong> stylos feutres, <strong>les</strong> inscriptions s’effacent avec le temps ou sont dissoutes dans l’alcool. Leur usage est<br />

donc fortement déconseillé.<br />

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