les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...
les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...
les ennemis naturels des criquets du sahel - Les criquets ravageurs ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>les</strong> recherches doivent être poursuivies, particulièrement au Sahel où el<strong>les</strong> sont encore rares. <strong>Les</strong> travaux<br />
traitent, principalement, de la mortalité embryonnaire chez le Criquet migrateur dans son aire grégarigène<br />
<strong>du</strong> delta central <strong>du</strong> Niger au Mali (POPOV, 1959) et chez le Criquet sénégalais au Niger et au Mali<br />
(CHEKE, FISHPOOL & RITCHIE, 1980 ; POPOV, 1980). On dispose aussi de données sur la dynamique<br />
<strong>des</strong> populations <strong>du</strong> Criquet puant au Nigeria (CHAPMAN & PAGE, 1979). En raison de la rareté <strong>des</strong><br />
informations au Sahel, nous inclurons dans le présent ouvrage <strong>des</strong> données sur le Criquet pèlerin étudié<br />
sur <strong>les</strong> côtes de la mer Rouge, en Erythrée (STOWER, POPOV & GREATHEAD, 1958 ; STOWER &<br />
GREATHEAD, 1969). <strong>Les</strong> références à ces travaux se trouvent dans l’article sur <strong>les</strong> <strong>ennemis</strong> <strong>naturels</strong> <strong>des</strong><br />
acridiens de GREATHEAD (in LOMER & PRIOR, 1992) où sont successivement présentés tous <strong>les</strong><br />
parasitoï<strong>des</strong> connus <strong>des</strong> acridiens (GREATHEAD, 1963a) ainsi que dans le Locust and Grasshopper<br />
Agricultural Manual (COPR, 1982) qui récapitule <strong>les</strong> données <strong>les</strong> plus récentes sur <strong>les</strong> <strong>ennemis</strong> <strong>naturels</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>criquets</strong> <strong>ravageurs</strong>.<br />
<strong>Les</strong> métho<strong>des</strong> et techniques pour rechercher <strong>les</strong> oothèques et pour évaluer l’impact <strong>des</strong> <strong>ennemis</strong><br />
<strong>naturels</strong> sont traitées dans l’ouvrage n o 7 de la présente collection (POPOV, LAUNOIS-LUONG &<br />
VAN DER WEEL, 1990). Par contre, il n’existe rien de semblable pour <strong>les</strong> larves et <strong>les</strong> imagos, plus<br />
diffici<strong>les</strong> à étudier en raison de leur mobilité et de leur développement rapide qui laissent peu de temps à<br />
l’observation. Le taux de parasitisme peut être estimé en disséquant <strong>des</strong> échantillons capturés dans la<br />
nature et complété par l’étude d’autres échantillons placés en cage jusqu’à l’émergence <strong>des</strong> parasitoï<strong>des</strong>.<br />
On traite de même <strong>les</strong> agents pathogènes. Par contre, l’action <strong>des</strong> prédateurs est bien plus difficile à<br />
estimer quantitativement. Une indication sur <strong>les</strong> espèces prédatrices en un lieu donné se fait en utilisant le<br />
piégeage, l’appâtage pour <strong>les</strong> mammifères et le piège d’interception pour <strong>les</strong> petits invertébrés (voir<br />
paragraphe suivant). <strong>Les</strong> échantillons capturés la nuit, à l’aide d’un récipient profondément enfoncé dans<br />
le sol servant de piège), donnent <strong>des</strong> indications sur <strong>les</strong> activités <strong>des</strong> prédateurs géophi<strong>les</strong> géophi<strong>les</strong> nocturnes<br />
comme <strong>les</strong> scorpions et <strong>les</strong> petits mammifères. En ce qui concerne <strong>les</strong> prédateurs diurnes, on peut <strong>les</strong><br />
observer directement et le taux de prédation est estimé par comptage horaire. Une idée de la capacité<br />
maximale de prédation est obtenue en mettant en cage ensemble prédateurs et <strong>criquets</strong>. Cependant, <strong>les</strong><br />
résultats ne peuvent pas être directement extrapolés sur le terrain car, en liberté, <strong>les</strong> prédateurs disposent<br />
d’autres proies et consacrent plus de temps à rechercher <strong>les</strong> acridiens.<br />
TABLEAU TABLEAU I I : : <strong>Les</strong> espèces de Scelio prélevées sur <strong>des</strong> acridiens d’Afrique.<br />
Sp. Scelio Région Acridiens hôtes<br />
S. africanus Afrique Est et Sud Acorypha glaucopsis, Locusta migratoria<br />
S. chapmanni Tanzanie Espèce indéterminée<br />
S. cheops Sahel Eyprepocnemis plorans*<br />
S. corion Sahel, Oman Acrotylus spp., Sherifuria haningtoni<br />
S. gaudens Sahel Chrotogonus sp.*, Eyprepocnemis plorans*, Trilophidia sp.*<br />
S. howardi Sahel, Afrique Est et Sud<br />
S. mauritanicus Sahel, Afrique Est et Nord-Est<br />
S. princeps Éthiopie, Oman<br />
S. remaudieri Sahel, Afrique Est et Sud<br />
S. sudanensis Sahel, Afrique Nord-Est<br />
* Provenant <strong>du</strong> Sahel.<br />
Acrida sp., Diabolocatantops axillaris, Kraussaria angulifera*,<br />
Locusta migratoria*, Nomadacris septemfasciata<br />
Diabolocatantops axillaris, Eyprepocnemis plorans*, Ochrilidia gracilis*,<br />
Pyrgomorpha sp.<br />
Acrotylus longipes, Diabolocatantops axillaris, Heteracris littoralis,<br />
Ochrilidia gracilis<br />
Acrida turrita*, Aiolopus thalassinus*, Duronia chloronota*,<br />
Locusta migratoria*<br />
Aiolopus thalassinus*, Eyprepocnemis plorans,<br />
Nomadacris septemfasciata, Schistocerca gregaria*, Locusta migratoria*<br />
Ce huitième ouvrage de la Collection “ Acridologie opérationnelle “ se compose de deux parties.<br />
La première traite <strong>des</strong> organismes parasites ou prédateurs qui peuvent entraîner une mortalité significative<br />
<strong>des</strong> acridiens et qui méritent à ce titre d’être conservés comme moyens auxiliaires pour <strong>les</strong> combattre et<br />
ré<strong>du</strong>ire <strong>les</strong> pertes aux cultures et aux pâturages. La seconde fait le point sur <strong>les</strong> principaux agents<br />
10