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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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egroup<strong>eme</strong>nt de sanctuaires évoquant les lieux saints. Cela correspond à l’installation, aux<br />

transferts d’églises et de monastères comme nous l’avions fait remarquer au début de notre<br />

étude sur la Terre Sainte, (avec notamment le Patriarcat de Jérusalem et le Chapitre du<br />

Saint Sépulcre). C’est là que se cristallisent les prières et la dévotion des pèlerins. Ceci se<br />

fait lors de l’attente de l’accompliss<strong>eme</strong>nt du vrai périple, pour preuve les pelerinages et<br />

pardons d’Acre qui ont pour réalisation concrète les processions et les prières dans les<br />

quarante et une églises de la cité. Ainsi, le port de Saint-Jean d’Acre qui était écarté<br />

jusque-là par les pèlerins (car considéré comme simple support logistique) retrouve un peu<br />

d’humanité. C’est égal<strong>eme</strong>nt une opportunité pour les pèlerins d’obtenir le pardon de leurs<br />

péchés.<br />

Mais le pèlerinage est fort<strong>eme</strong>nt lié au culte des saints et des reliques 797 . Les pèlerins<br />

se déplacent aussi dans le but de toucher, sinon emporter avec eux, une part de celles-ci.<br />

E. Les reliques<br />

1) Définition<br />

Le terme « relique » vient du latin « reliquiae » qui signifie « ce qui reste ». Pour les paiens<br />

cela concerne les cendres ou le corps d’un défunt. Du point de vue de l’Eglise, il s’agit<br />

d’objets sacrés ayant été en contact réel avec le Christ, la Vierge Marie ou avec un saint.<br />

Ils rappellent leur souvenir, « non pas comme les pieuses images, par une simple<br />

représentation, non pas comme un vase sacré par une destination cultuelle mais bien par un<br />

rapport objectif avec le corps de Jésus Christ dans sa vie humaine, par une appartenance<br />

plus ou moins intime dans le passé avec les saints ou bienheureux qui sont maintenant au<br />

ciel» 798 . Ce sont des reliques premières.<br />

Le Dictionnaire d’Archéologie chrétienne et de Liturgie 799 précise les origines de la<br />

pratique. En effet, dés le IV ème siècle en Gaule, en Italie, en Afrique et en Orient, on<br />

797<br />

Dom Beaudouin, op.cit., « les pèlerinages » p. 321 : « Le culte d’un saint ou d’une relique établi dans une<br />

église et autorisé par des miracles y attire les fidèles, même des pays éloignés : c’est ce qu’on appelle<br />

pèlerinage ».<br />

798<br />

Séjourné, P., Dictionnaire de théologie catholique, tome XIII, col. 2312-2376 et Dictionnaire de la<br />

France médiévale, R. Favier, Fayard, <strong>Paris</strong>, 1993.<br />

799<br />

Leclercq, H., « Relique et reliquaire », DACL, op. cit., tome XIV, deu<strong>xi</strong>ème partie, MM Letouzey et Ané<br />

éditeurs, <strong>Paris</strong>, 1948.<br />

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