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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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VII. La liturgie en Terre Sainte.<br />

Nous nous proposons maintenant d’étudier les pratiques liturgiques. Nous nous<br />

sommes interrogés sur la façon dont les pénitents pouvaient prier, s’ils se regroupaient pour<br />

prier à haute-voix ou dans un silence recueilli ou encore si la pratique individuelle était<br />

présente. Nous avons cherché à établir quels étaient les chants, les prières ou les psaumes<br />

récités et leur fréquence. Par ailleurs, étant donné que ce sont surtout les grandes fêtes<br />

religieuses qui sont rapportées par les pèlerins, nous avons concentré notre étude sur les temps<br />

forts de ces cérémonies afin d’en dégager les constantes. Nous nous sommes égal<strong>eme</strong>nt<br />

intéressés aux lieux de prières, en nous demandant s’ils avaient une fonction précise, un<br />

intérêt propre et s’il y avait une hiérarchie dans la fréquentation de ces derniers ; dans une<br />

telle perspective quel était leur degré d’importance au regard des récits des pèlerins. A travers<br />

ces diverses pistes de recherche nous avons souhaité laisser éclater l’émotion du pèlerin. En<br />

outre, dans une perspective temporelle cette fois, nous avons pu remarquer une évolution qui<br />

ne se lit pas dans la prière ni dans les émotions humaines mais dans le cadre du pèlerinage 754 .<br />

Enfin, un pèlerinage étant un chemin<strong>eme</strong>nt physique vers un espace concret, ici le tombeau du<br />

Christ, nous nous intéresserons aux reliques et à leur pouvoir sur ces humbles croyants.<br />

De façon générale, les pèlerins qui arrivent en Terre Sainte souhaitent être associés à la<br />

liturgie propre à chacun des lieux saints qu’ils visitent. Par conséquent, la nécessité de la<br />

présence d’un clergé attaché à ceux-ci s’est rapid<strong>eme</strong>nt manifestée et s’est traduite par la<br />

mise en place de nombreux rites et offices en latin pour les Occidentaux. Il est arrivé que<br />

les latins s’imposent et que les grecs soient retirés de leur office mais le plus souvent les<br />

latins s’associent aux officiants déjà en place, grecs et syriaques. Aussi, la plupart des<br />

récits de voyageurs font mention de la présence dans l’église du Saint Sépulcre, de latins<br />

dans le chœur, de grecs à un autel voisin. La cérémonie pouvait égal<strong>eme</strong>nt être traduite<br />

dans les diverses pratiques. Les Latins ont formé un chapitre au lendemain de l’occupation<br />

de Jérusalem, chaque chanoine bénéficie d’une prébende prise sur la masse des revenus du<br />

Sépulcre, dont la constitution a été le plus souvent effectuée par des dons antérieurs aux<br />

croisades.<br />

754 Dupront, A. Du sacré, croisades et pèlerinages, images et langages, Gallimard, 1987.<br />

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