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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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Final<strong>eme</strong>nt, les Lieux saints parcourus par les pèlerins sont assez semblables en Galilée, en<br />

revanche des sites vétéro-testamentaires tels Jéricho ou Hébron voire la Mer Morte, le<br />

Sinaï sont moins signalés. Une des explications valables est la distance, ce sont en effet des<br />

sanctuaires assez éloignés de Jérusalem, et le pèlerin peut avoir manqué de temps pour y<br />

organiser un périple. Cette proposition est moins plausible pour Jéricho, si proche du bain<br />

du Jourdain, passage quasi obligé si l’on veut ramasser soi-même les palmes. A moins que<br />

le silence des pèlerins ne taisent leur déception quant à la ville ou au désintérêt qu’ils lui<br />

portent ? Un autre début d’explication peut être envisagé avec la présence Sarrasine 696 , les<br />

itinéraires sont alors imposés et rendus obligatoires pour des raisons de sécurité et<br />

d’autorisation.<br />

Nous avons évoqué la possibilité laissée aux pèlerins de se déplacer au gré de leur volonté.<br />

De fait, une certaine liberté de mouv<strong>eme</strong>nt est rendue possible lorsque le Royaume Latin<br />

de Jérusalem est proclamé. Des places fortes ou des villes accueillent les pèlerins et les<br />

structures mises en place les guident dans leurs démarches ou les accompagnent, ainsi<br />

nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas qu’un seul trajet à suivre. Cependant, nous avons pu<br />

constater que les pèlerins de notre corpus font référence, à maintes reprises, à un voyage en<br />

collectivité, aussi, cette pratique connaît ses limites. En effet, le groupe est composé de<br />

multiples individualités qui n’ont pas forcément les mêmes désirs quand bien même le but<br />

final est semblable. Nous pensons qu’il e<strong>xi</strong>ste une relative souplesse au sein de ces<br />

itinéraires possibles, mais qu’elle trouve ses limites dans la collectivité même. Chacun<br />

pouvant souhaiter visiter tel lieu plutôt que tel autre, ne sont retenus que les sites les plus<br />

emblématiques.<br />

Il est possible que certaines visites soient envisagées comme des excursions optionnelles et<br />

qu’une partie du groupe décide de se rendre sur un lieu très voisin pendant que les autres<br />

prient ou prennent du repos là où ils séjournent. Deux des textes écrits en ancien-français<br />

proposent les trajets à suivre en Galilée ; la formule de départ est semblable : «Qui<br />

droit<strong>eme</strong>nt les veut requerre, si doit », le mode est impersonnel, le verbe devoir s’annonce<br />

comme une obligation et pourtant le ton n’est pas péremptoire, en effet la suite des textes<br />

laisse entendre une suggestion plutôt qu’un ordre et final<strong>eme</strong>nt nous pourrions traduire le<br />

verbe par « il faudrait ». On offre aux pèlerins la possibilité d’accèder sans flânerie, sans<br />

retard aux lieux qu’ils désirent honorer de leurs prières mais il n’y a pas là d’oukase. C’est<br />

696 Daniel rapporte qu’il renonce à certaines excursions pour cette raison.<br />

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