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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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apporte le déroul<strong>eme</strong>nt de la visite d’un chrétien : « Lorsqu’un pèlerin chrétien désire<br />

pénétrer dans la grotte, il y entre tout seul. Il descend des marches à l’aide d’une bougie,<br />

parce que c’est une longue descente. En bas des marches, on voit six tombeaux, trois de<br />

chaque côté. 682 » Un autre corréligionnaire, Pétahia de Ratisbonne, déjà avait écrit : « Il y a<br />

de grandes pierres de vingt sept à vingt huit coudées, les pierres angulaires sont de<br />

soixante-dix coudées environ. Il offrit une pièce d’or à celui qui détient la clef de la<br />

caverne, afin qu’il le conduise dans la sépulture des patriarches. Le gardien lui ouvrit la<br />

porte. Sur celle-ci il ya une croix et trois niches à l’intérieur. 683 »<br />

Ernoul, fidèle à sa démarche de présentation exaustive rappelle l’origine du<br />

tombeau, il ajoute que la cité est aux mains des Sarrasins 684 et Saewulf déplore les ruines.<br />

Le guide intitulé Les pelerinaiges por aller à Jérusalem ne s’étend pas sur la Judée, une à<br />

deux lignes résument l’intérêt des lieux et l’ancienne Jéricho en est exclue, une seule ligne<br />

est consacrée à la cité d’Hébron et au tombeau d’Abraham.<br />

Le Mont Sinaï se situe à huit journées 685 du Jourdain, cela nous donne un indice<br />

sur le chemin à suivre : Les fragments relatifs à la Galilée relatent l’accueil des grecs et<br />

des ermites aux règles de vie strictes : « et ne puet on aller el mont a cheval ne porter<br />

viande dont il puissent tout vivre lassus. Mais lassus a XIIJ moines qui forte vie mainent.<br />

Lassus li porte on pain sans plus ; et teus i a qui ne manguent que IIJ fois le semaine pain<br />

et iaue ; et teus i a qui manguent avuec lor pain crues ierbes 686 ». Thietmar détaille les<br />

conditions de son voyage, les difficultés et l’arrivée au monastère du buisson ardent ainsi<br />

que le mode de vie de ses habitants 687 .<br />

Nous avons pu apprécier les diverses excursions possibles et le parcours des pèlerins à<br />

travers la Palestine, nous centrons maintenant notre analyse sur les sanctuaires autour de<br />

Jérusalem. En effet, les guides de pèlerinage distinguent les espaces situés à l’extérieur<br />

682 Jacob ben Natanel, op. cit., p. 1347.<br />

683 Petahia de Ratisbonne, op. cit., p1342.<br />

684 Ernoul, op. cit., p. 65 : «celle cités estoit au signeur del Crac ».<br />

685 Les chemins et les pelerinaiges, op. cit., p. 98.<br />

686 Ernoul, Fragments, op. cit., p. 63.<br />

687 Thietmar, op. cit., chapitres XXI, XXII et XXIII, et chapitre XXI, p. 42 : « […] ad quam noctibus ad<br />

mattutinas dato signo, quia campanas non habent, omnes simul conveniunt. Sollempnius enim multo agunt<br />

nocturnum officium quam diurnum. Unus omnes et commune habent refectorium magnum et pulchrum, unam<br />

tantum mensam longam,[…]. Alternis vero diebus comedunt in refectorio et festivis, aliis diebus in domiciliis<br />

eorum panem et aquam. […] Sine lectione comedunt, disciplinate tamen.[...] aquam semper[...] Pisces[…]<br />

rapas et olei satis et dactilos [… ] ».<br />

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