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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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telles disparités, J. Pryor 363 a reconsidéré la question et reconstruit l’archétype d’une nef de<br />

trois ponts à partir de textes et de données archéologiques. Il en conclut que chaque passager<br />

disposait de 1,03 m 2 . Cela élève le nombre réel à cinq cents personnes. Il considère par<br />

ailleurs qu’un cheval occupe un espace équivalent à celui de cinq personnes. Ce peut ainsi<br />

expliquer l’idée que plus de mille places soient disponibles sur certaines embarcations.<br />

Nous venons de constater que tout est bien structuré sur les bateaux ronds par conséquent,<br />

une place bien précise est assignée aux pèlerins.<br />

b) Le personnel<br />

Le bâtiment est égal<strong>eme</strong>nt organisé au sein de son personnel 364 . Il y a d’abord le<br />

patron, il ne connaît pas forcément l’art de la navigation mais il donne les directives, rend la<br />

justice et lors des combats, prend la tête des arbalétriers dans les galères. Le pilote est<br />

l’homme de la situation, il sait naviguer lui, et surtout sait interpréter les couleurs du ciel, ou<br />

son environn<strong>eme</strong>nt aquatique. Il a des connaissances en astronomie et en cosmographie. La<br />

direction des manœuvres est assurée par le comite qui siffle tous les ordres, alors que les<br />

formalités administratives sont réservées à l’écrivain de bord. Il engage, paie le personnel,<br />

mais le licencie aussi, et s’occupe des comptes : dépenses, recettes, inventaires au départ, au<br />

retour. A ceux-ci s’ajoutent, les compagnons de l’équipage, en apprentissage, ce sont ceux qui<br />

grimpent aux cordages ou plongent pour dégager les ancres, les matelots, plus confirmés, les<br />

arbalétriers, les trompettes qui signalent départs et arrivées mais égal<strong>eme</strong>nt qui couvrent les<br />

cris des matelots auxquels onafflige un châtiment corpoel. Enfin, il y a les galiots ou rameurs.<br />

Ces derniers bien que des hommes libres sont souvent placés sous la surveillanes de rameurs<br />

jugés plus honnêtes Ils n’ont pas l’autorisation de franchir les portes de l’entrepont. Ils<br />

traînent une réputation de voleurs.<br />

c) La place réservée au pèlerin<br />

363<br />

Pryor, J., « The naval architecture of Crusader Transport Ships», Maritime aspects of migration, K. Friedland<br />

(éd.), Cologne, 1989, p. 374-375.<br />

364<br />

La Roncière (de), C., op. cit., la marine des croisades, p. 266-270.<br />

153

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