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xi eme‐ xiii eme siecles - Université Paris-Sorbonne

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charg<strong>eme</strong>nt comme de leur approvisionn<strong>eme</strong>nt en nourriture ou en arme ou que des devoirs<br />

des officiers comme des passagers 343 .<br />

Plusieurs des voyageurs de notre corpus d’étude mentionnent leur arrivée au<br />

port de Saint-Jean d’Acre. Willebrand d’Oldenbourg, prolixe en détails temporels, ne<br />

développe pas ses propos sur la ville : « Post multa pericula et post multas quassationes,<br />

quas in mari septemanis sustinueramus, anno Dominice Incartionis millesimo ducentesimo<br />

undecimo, consecrationis gloriosi regis Romanorum Othonis tertio pontificatus domini<br />

Innocentii pape, tertii, decimo tertio, VIII, Kal. Septembris vel secundum vulgus Akjers<br />

pervenimus 344 ». Cependant l’adjectif « vulgus » qualifiant le port de débarqu<strong>eme</strong>nt est un<br />

indice sur sa fréquentation massive. Une fois de plus, il n’y a aucune considération sur les<br />

lieux perçus comme de simples étapes.<br />

En revanche, Burchard du Mont Sion détaille davantage et fait une présentation de<br />

l’ensemble de la structure d’accueil tant maritime que terrestre avec ses ressources et ses<br />

héberg<strong>eme</strong>nts : « Accon autem civitas munita est muris, ante muralibus, turribus et fossatis<br />

est et barbicanis fortissimis, triangulam habens formam, ut clypeus, cujus due partes<br />

junguntur magno mari, tercia pars compum respicit, qui ipsam circumdat, habens duas<br />

leucas latitudinis et plus in partibus aliquibus, vel minus etiam fertilis valde tam in agris,<br />

quam etiam in pascuis et vineis et ortis, in quibus diversi generis fructus crescunt et<br />

munita multa milicia hospitalis, templi et theutonice et castris eorum et arce civitatis. Que<br />

ad regem pertinet, habens portum bonum et capacem ab austro civitatis pro navibus<br />

collocandis. » 345 Toutefois, sa description d<strong>eme</strong>ure sommaire.<br />

L’allemand Theodoric ne laisse qu’un indice car il note qu’il embarque après avoir célébré<br />

la fête de Pâques sur le navire de son arrivée : « Denique ipso quo ibi fuimus anno in<br />

quarta Paschalis ebdomade die triginta naves in portus tantes numeravimus, preter navem<br />

buza appellatam, qua nos in eundo et redeundo usi sumus 346 . » Nous pouvons supposer<br />

que Jean de Würzbourg, son corréligionnaire et quasi contemporain, effectue le même<br />

trajet. Riccold de Monte Croce débarque égal<strong>eme</strong>nt dans ce port en 1288. Guillaume de<br />

343 Balard, M., La Romanie Génoise, Ecole française de Rome, 1978, tome 2, p. 581-585. Si le Sénat vénitien<br />

dirige le départ des galères au XIV ème siècle avec fermeté, instaurant le système des mude, les autorités génoises<br />

obligent seul<strong>eme</strong>nt les galères à voyager in conservaticho ou convoi.<br />

344 Willebrand d’Oldenbourg, op. cit. liber I, chapitre I, p. 163.<br />

345 Burchard, op. cit. Incipit prima division terre sancte, Chapitre II, p. 23, §4.<br />

346 Theodoric,op. cit., p.186, lignes 1320-1333.<br />

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